Le 15 juillet 2025, lors de la présentation du budget 2026, François Bayrou, Premier Ministre, a annoncé une mesure aussi inattendue que controversée : la suppression de deux jours fériés, le lundi de Pâques et le 8 mai. L'objectif affiché est clair : relancer la productivité et réduire le déficit public. Mais cette décision, si elle est votée, risque d'avoir des conséquences bien au-delà des simples considérations économiques.
Le lundi de Pâques est un jour férié d'origine religieuse, très ancré dans la tradition chrétienne. En France, il est souvent l'occasion de rituels pascals tels que les processions, les messes ou les repas en famille, participant pleinement au patrimoine culturel. Quant au 8 mai, il commémore la capitulation de l'Allemagne nazie en 1945 et célèbre la victoire des peuples libres sur la barbarie. Institué comme jour férié en 1953, supprimé puis rétabli officiellement en 1981, le 8 mai reste une date clé du devoir de mémoire. C'est un moment d'union nationale où les Français honorent les sacrifices des anciens combattants et la liberté retrouvée.
La perception d'une France très généreuse en congés reste tenace. Pourtant, selon une étude comparative du cabinet Mercer relayée par Le Figaro, la France se situe dans la moyenne européenne avec 11 jours fériés légaux. Des pays comme l'Espagne ou l'Autriche en comptent davantage. Si cette mesure est votée, les Français ne disposeront plus que de 8 jours fériés en 2026 (sans compter le lundi de Pentecôte correspondant généralement à la journée de Solidarité donc travaillé), un chiffre parmi les plus faibles d'Europe.
En France, les jours fériés sont bien plus que des jours chômés. Ils incarnent des repères symboliques, culturels, et familiaux. Ils sont le cadre de rassemblements religieux ou citoyens, de souvenirs partagés. Le lundi de Pâques est l'occasion de retrouvailles familiales, tandis que le 8 mai suscite une forte charge émotionnelle liée à la mémoire collective.
Cette annonce a immédiatement provoqué de vives réactions chez les partenaires sociaux. Plusieurs syndicats ont dénoncé une mesure imposée sans concertation, perçue comme une nouvelle provocation. Le précédent de 2008, avec la tentative de suppression du lundi de Pentecôte pour instaurer une "journée de solidarité", reste dans toutes les mémoires. La méfiance entre l'État et les représentants des salariés pourrait ainsi se raviver, dans un contexte social déjà tendu.
Le gouvernement estime que la suppression de ces deux jours fériés permettrait de gagner l'équivalent de deux journées de production, soit environ 0,1 à 0,2 point de PIB. Selon les projections de Bercy, cela pourrait représenter entre 4 et 6 milliards d'euros de création de richesse supplémentaire, avec un impact positif sur les recettes fiscales et sociales. Mais ces prévisions sont discutables : nombre d'économistes soulignent que les gains théoriques ne prennent pas en compte l'effet sur la consommation, les risques de grèves ou la baisse de motivation des salariés.
Des pays comme le Japon ou certains États américains ont déjà réduit ou supprimé des jours fériés pour des motifs similaires, mais les résultats en matière de croissance et de cohésion sociale n'ont pas toujours été concluants.
En supprimant ces deux jours fériés, le gouvernement touche à l'identité collective du pays. Au-delà des chiffres, cette mesure sera perçue comme une remise en cause de moments de pause partagés, de mémoire commune, et de traditions culturelles ou religieuses. Dans un contexte marqué par l'inflation, les inégalités sociales et la transformation du travail, cela pourrait apparaître comme une provocation supplémentaire aux yeux des salariés.
Si la suppression du lundi de Pâques et du 8 mai est effectivement votée dans le cadre du budget 2026, elle ne manquera pas de susciter une forte contestation. Présentée comme une mesure technique, elle est en réalité hautement politique. Elle oblige chacun à s'interroger : quelle place voulons-nous accorder au temps non productif dans notre société ? Quelles valeurs collectives souhaitons-nous conserver ?
Dans cette perspective, les décideurs publics seraient bien inspirés d'écouter l'opinion majoritaire : selon un sondage IFOP de 2023, près de 83 % des Français se déclarent attachés aux jours fériés comme moments de repère et de cohésion sociale.
Avis www.naudrh.com : cette mesure risque d'être un catalyseur de mécontentement social. Elle touche au cœur du lien collectif et culturel que représentent les jours fériés. Au lieu de favoriser la responsabilité partagée face aux défis budgétaires, elle pourrait apparaître comme une atteinte au patrimoine commun et à l'âme des temps de repos partagés. Le gouvernement gagnerait à ouvrir un véritable dialogue social et citoyen avant toute mise en œuvre.
Par Pascal NAUD
Président www.naudrh.com
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