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Dans la fonction publique, la fidélisation des agents les plus performants est devenue un enjeu stratégique. Face à une concurrence accrue du secteur privé, les collectivités territoriales, établissements publics et administrations centrales peinent parfois à retenir leurs meilleurs éléments. Pourquoi ces talents choisissent-ils de partir ?
La réponse réside souvent dans des erreurs de management trop répandues, des biais humains non corrigés, et un déficit de reconnaissance. Décryptage de ces mécanismes invisibles mais redoutables, et des solutions concrètes pour y remédier.
Parce que pour un(e) DRH, connaître le statut de la fonction publique est un impératif ! (CAA de Versailles, 27/06/2023, n° 21VE03343), Naudrh.com a créé pour vous une ligne de conseils statut...
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Chaque année, des milliers de fonctionnaires prennent des arrêts maladie dus au stress et au burnout. Derrière ces chiffres, se cache souvent une cause sous-jacente : un management défaillant. Dans un environnement de travail où la gestion des ressources humaines est cruciale, un mauvais management peut avoir des conséquences dramatiques non seulement sur la santé des agents, mais aussi sur l’efficacité des services publics. Comment éviter que des conditions de travail mal gérées ne nuisent à la santé des agents publics ? Cet article explore les causes d'un mauvais management dans la fonction publique et propose des solutions concrètes pour limiter ses impacts.
Les Raisons pour lesquelles un Mauvais Management Contribue à l'Augmentation des Arrêts de Travail
1. L'Absence de reconnaissance et de valorisation
Dans une organisation, la reconnaissance du travail est essentielle. Un management qui ne valorise pas les efforts des agents, ou qui passe sous silence leurs réussites, peut rapidement provoquer un sentiment de démotivation. En l'absence de reconnaissance, un climat de frustration et de stress s’installe, renforçant un sentiment d'injustice. Ce stress, s'il n'est pas pris en charge, peut mener à des troubles plus graves tels que l'anxiété ou la dépression, entraînant ainsi des congés maladie prolongés. Pour réduire ce phénomène, les managers doivent prendre le temps de reconnaître et de célébrer les petites et grandes réussites des équipes. Une simple note de remerciement ou un feedback positif peut avoir un impact considérable.
2. Une communication défaillante
La communication est l’un des piliers d’une gestion réussie. Lorsque cette dernière est floue, incohérente ou inexistante, elle engendre un climat de confusion et d’anxiété chez les agents. Un manager qui ne précise pas ses attentes ou qui reste inaccessible crée une insécurité permanente, ce qui peut entraîner du stress et de l’épuisement. Pour améliorer la situation, les managers doivent établir des canaux de communication clairs et ouverts, veiller à la transparence des informations et favoriser des échanges réguliers avec leurs équipes. Des réunions de suivi, des entretiens individuels et des moments d’échange informels peuvent aider à lever les ambiguïtés et apaiser les tensions.
3. La charge de travail excessive et le burnout
Dans de nombreuses administrations publiques, une gestion inadaptée des ressources humaines conduit à une surcharge de travail systématique. Le management qui impose des objectifs irréalistes, ou qui ne gère pas correctement la répartition des tâches, met ses agents sous une pression constante. À long terme, cette surcharge peut provoquer un burnout, un épuisement tant physique que mental, affectant non seulement la santé des agents, mais aussi leur productivité. Une surcharge chronique engendre également des troubles physiques (troubles du sommeil, maux de dos, etc.) et psychologiques (anxiété, dépression), amenant souvent à des arrêts maladie. Pour prévenir cela, il est crucial de gérer les charges de travail en fonction des ressources disponibles et de fixer des objectifs réalistes, tout en surveillant régulièrement les charges de travail de chaque agent.
4. Le manque de soutien psychologique et social
Un environnement de travail sans soutien psychologique ou social est une source importante de stress. Dans les cas où un manager ne prend pas en compte les difficultés personnelles et professionnelles des agents, ceux-ci peuvent se sentir isolés. Un manque de soutien social ou un environnement de travail toxique peut engendrer un stress de longue durée, menant au burnout. Les managers doivent être à l’écoute de leurs équipes, offrir un accompagnement personnalisé et encourager les agents à faire appel aux ressources mises à leur disposition, comme des services de soutien psychologique. Cela permet de créer un environnement de travail plus serein et de prévenir l'absentéisme.
5. Le manque de perspectives de carrière et de formation
Le manque d’opportunités de développement professionnel est un autre facteur de démotivation majeur. Les agents publics qui n'ont pas de perspectives d’évolution ou qui ne bénéficient pas de formations adaptées se sentent souvent stagnants et frustrés. Cette situation peut entraîner des troubles émotionnels et un détachement vis-à-vis du travail, ce qui augmente le risque d'absentéisme. Pour éviter cela, les managers doivent encourager la formation continue et offrir des opportunités d’évolution au sein de leurs équipes. Cela permet de maintenir la motivation et l’engagement des agents tout en leur offrant les outils nécessaires pour progresser.
Solutions opérationnelles pour limiter l'impact du management sur les arrêts de travail
1. Renforcer la formation des managers
Une des premières étapes pour prévenir l'absentéisme lié à un mauvais management est la formation continue des responsables. Les managers doivent être formés non seulement à la gestion des tâches administratives, mais aussi à l'accompagnement humain. Des formations sur la gestion du stress, la communication bienveillante et la détection des signes de burnout sont essentielles. Par exemple, des ateliers mensuels sur l'écoute active et des sessions de formation en gestion de crise permettront aux managers de mieux gérer les situations délicates et de soutenir efficacement leurs équipes.
2. Améliorer la communication et la transparence
Les managers doivent adopter une communication plus transparente et ouverte. Ils doivent clarifier les attentes, fournir un feedback constructif et encourager des échanges réguliers avec les équipes. Des réunions de suivi régulières et des entretiens individuels sont des outils efficaces pour maintenir un dialogue constant. En créant un environnement où les agents se sentent écoutés et informés, le stress lié à l'incertitude peut être réduit de manière significative.
3. Répartir équitablement la charge de travail
Il est essentiel que les managers sachent répartir équitablement la charge de travail en tenant compte des compétences et des capacités de chaque agent. Un bon management doit éviter les situations de surcharge en identifiant rapidement les déséquilibres. L’utilisation d’outils de gestion de projet, comme des plannings partagés ou des tableaux de suivi, permet de mieux organiser la charge de travail. La gestion préventive des ressources humaines est essentielle pour éviter l’épuisement professionnel.
4. Mettre en place un soutien psychologique accessible
Pour réduire le stress et les risques de burnout, il est primordial d'offrir aux agents un soutien psychologique accessible. La mise en place de lignes d’écoute, de séances de coaching ou de groupes de discussion permet de soutenir les agents dans leur quotidien professionnel. De plus, encourager les agents à prendre des pauses régulières et à utiliser leurs congés est essentiel pour prévenir l'épuisement. La promotion du bien-être au travail doit devenir une priorité pour tout manager.
5. Favoriser le développement personnel et professionnel
Les managers doivent encourager les opportunités de formation et de développement personnel. En offrant des possibilités de progression et des programmes de développement des compétences, les agents restent motivés et engagés. Des actions telles que des bilans de carrière, des formations sur les nouvelles technologies ou la gestion de projet sont des moyens efficaces de prévenir la démotivation et de maintenir une équipe performante.
Le mauvais management n'est pas seulement un problème organisationnel, mais aussi un facteur majeur de détérioration de la santé des agents dans la fonction publique. En investissant dans des pratiques managériales humaines et bienveillantes, en renforçant la formation des managers et en adoptant une communication plus transparente, les administrations publiques peuvent réduire considérablement les arrêts de travail. Un environnement de travail respectueux et soutenant n’est pas seulement bénéfique pour la santé des agents, mais aussi pour la performance et l’efficacité des services publics. Il est temps que les responsables prennent conscience de l’impact de leur management et qu’ils agissent pour créer des conditions de travail plus saines et plus équilibrées.
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Dans un contexte de vieillissement accéléré des effectifs de la fonction publique territoriale, les départs en retraite massifs représentent un défi stratégique pour les collectivités locales. Cette situation entraîne une perte de compétences clés, souvent tacites et non formalisées, qui fragilise la continuité du service public. Elle freine également la montée en compétence des nouvelles générations d'agents.
Il devient dès lors impératif de mettre en œuvre un plan opérationnel de maintien des compétences et de transfert des savoir-faire. Les directions des ressources humaines ont ici un rôle central à jouer pour assurer la pérennité de l'action publique.
I. Pourquoi agir ? Les enjeux du maintien et du transfert des compétences
Un contexte démographique pressant
-Près de 50 % des agents atteindront l'âge de la retraite d'ici 2030, selon une estimation du CNFPT d'ici 2030 dans certaines collectivités.
- Risque de perte de savoir-faire empiriques difficilement remplaçables par la formation seule.
Des impacts sur l'organisation et la qualité du service
-Rupture dans les chaînes de compétence et ralentissement de l'efficacité des services.
-Risques de désorganisation et de dégradation de la qualité du service rendu.
Un enjeu de responsabilité pour l'employeur public
-Assurer la continuité du service public est une obligation.
-Le maintien des compétences s'inscrit dans une démarche de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).
II. Les étapes clés d'un plan opérationnel efficace
Identifier les compétences critiques
-Réaliser une cartographie des compétences métiers.
-Repérer les postes stratégiques et les savoir-faire rares.
-Conduire des entretiens de recueil d'expérience avec les agents en fin de carrière.
Formaliser et capitaliser les savoir-faire
-Produire des fiches de capitalisation et des mémoires de pratique.
-Créer des guides métiers ou des procédures internes illustrées.
-Encourager la transmission orale complétée par des supports accessibles, tels que des fiches pratiques numériques, des guides papier, ou encore des bases de données internes consultables par les agents.
Mettre en place un tutorat structurant
-Identifier et former des tuteurs internes.
-Organiser des temps de transmission (binômats, tutorat inversé).
-Intégrer ces missions de transmission dans la feuille de route des fins de carrière.
Mobiliser les outils RH existants
-Inscrire le transfert de compétence dans le plan de formation.
-Valoriser les tuteurs dans les entretiens professionnels.
-Activer les dispositifs du CPF pour accompagner les deux parties (le transmetteur et le récepteur).
Mesurer, ajuster, valoriser
-Suivre la mise en œuvre avec des indicateurs (nombre de binômages, taux de satisfaction, documentation produite).
-Capitaliser sur les retours d'expérience pour améliorer le dispositif.
-Valoriser les acteurs de la transmission, notamment par une reconnaissance institutionnelle.
III. Une thématique encore trop peu structurée dans les collectivités ?
Malgré l'existence d'expérimentations prometteuses dans certaines grandes collectivités, le transfert des compétences reste souvent perçu comme un sujet accessoire. Plusieurs freins persistent : culture orale forte, temps manquant, absence de pilotage RH. Pourtant, des exemples inspirants existent, à l'image du Conseil départemental de l'Isère qui a mis en place un dispositif structuré de tutorat intergénérationnel dans les métiers techniques, avec des résultats probants en matière d'intégration des nouveaux agents et de valorisation des savoir-faire des anciens. Pourtant, cette démarche peut renforcer l'attractivité de la fonction publique territoriale, améliorer la qualité de vie au travail et favoriser la solidarité intergénérationnelle.
La transmission des savoir-faire ne peut plus être laissée au hasard. Dans un contexte de renouvellement massif des effectifs, structurer un plan de maintien des compétences est une démarche stratégique pour garantir la continuité du service public et la performance des organisations territoriales. Chaque DRH est appelé à faire de ce sujet un axe fort de sa politique RH, en mobilisant les dispositifs existants comme les financements de formation du CNFPT, ou en expérimentant des outils innovants tels que des plateformes internes de partage d'expérience et des réseaux de tuteurs.
Avis www.naudrh.com : le maintien des compétences est encore trop souvent abordé de façon réactive. Il est temps de changer de paradigme et d'en faire un levier central des politiques RH. Car investir dans la transmission, c'est investir dans l'avenir du service public local.
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Dans la fonction publique, la fidélisation des agents les plus performants est devenue un enjeu stratégique. Face à une concurrence accrue du secteur privé, les collectivités territoriales, établissements publics et administrations centrales peinent parfois à retenir leurs meilleurs éléments. Pourquoi ces talents choisissent-ils de partir ?
La réponse réside souvent dans des erreurs de management trop répandues, des biais humains non corrigés, et un déficit de reconnaissance. Décryptage de ces mécanismes invisibles mais redoutables, et des solutions concrètes pour y remédier.
I. Trois erreurs classiques qui poussent les meilleurs agents vers la sortie
1. Se reposer sur les plus investis : un biais humain destructeur
Dans toute organisation, il est tentant de s'appuyer sur les agents les plus fiables, les plus engagés, ceux qui ne rechignent jamais à la tâche. Cette logique, souvent inconsciente, mène à une surcharge de travail inéquitable. Les "bons soldats" deviennent les piliers silencieux de l'équipe, jusqu'à l'épuisement.
Par manque de courage managérial, on évite d'affronter les profils compliqués et on sollicite excessivement les plus investis. Ce déséquilibre renforce un cycle de dépendance délétère qui, à terme, engendre démotivation et burn-out.
2. L'injustice perçue : la tentation du décrochage
Rien n'est plus démoralisant pour un agent impliqué que de voir un collègue moins performant, voire contre-productif, obtenir davantage d'attention ou de reconnaissance. Parfois, l'encadrant cherche à "acheter la paix sociale" en cédant à ceux qui râlent le plus, au détriment des plus loyaux.
Ce sentiment d'injustice installe une lassitude durable : l'enthousiasme s'effrite, l'engagement recule, et un retrait silencieux s'opère. Cette dynamique de désengagement progressif ouvre la voie à un autre écueil managérial courant : la confusion entre engagement et disponibilité. Le collaborateur reste physiquement présent, mais se désengage. Parfois, il quitte tout simplement le navire.
3. La subjectivité du mérite : l'engagement pris pour acquis
Nombreux sont les managers publics convaincus de reconnaître leurs équipes. Mais trop souvent, ils confondent sollicitation et valorisation. Le fait d'impliquer un agent compétent dans tous les dossiers n'est pas, en soi, une reconnaissance.
Sans contrepartie concrète (évolution de carrière, responsabilités, visibilité), le mérite devient flou et l'engagement est pris pour acquis. Ce manque de reconnaissance alimente un sentiment d'injustice qui, à terme, pousse les plus motivés à aller donner le meilleur d'eux-mêmes ailleurs.
II. Cinq leviers d'action pour fidéliser les meilleurs agents
1. Objectiver la charge de travail
Il est essentiel d'utiliser des outils de répartition et de suivi des missions pour visualiser la charge de travail de chacun (tableaux partagés, auto-évaluations, entretiens réguliers). Cette transparence permet une meilleure équité dans la distribution des tâches.
2. Valoriser concrètement l'investissement
La reconnaissance ne peut être uniquement verbale ou symbolique. Elle doit s'incarner dans :
-des perspectives d'évolution de carrière,
-des compléments indemnitaires,
-des accès privilégiés à la formation,
-ou une participation à des projets à haute valeur ajoutée.
Par exemple, la ville de Rennes a mis en place un dispositif de valorisation individuelle permettant aux agents particulièrement impliqués dans des projets complexes d'accéder plus rapidement à une promotion interne ou à des primes exceptionnelles. Ce type d’initiative renforce à la fois la motivation et la fidélisation des collaborateurs engagés.
La reconnaissance ne peut être uniquement verbale ou symbolique. Elle doit s'incarner dans :
- des perspectives d'évolution de carrière,
- des compléments indemnitaires,
- des accès privilégiés à la formation,
- ou une participation à des projets à haute valeur ajoutée.
3. Former les encadrants au management équitable
Le management public nécessite des compétences spécifiques. Former les managers à détecter les déséquilibres, à pratiquer un feedback juste et à gérer les tensions est une priorité pour faire émerger une culture managériale plus mature.
4. Instaurer des rituels de reconnaissance
Mettre en place des temps formalisés de valorisation (bilans d'activité, témoignages croisés, remises de distinctions internes) nourrit un sentiment d'appartenance et d'équité. Ces moments collectifs renforcent la dynamique d'équipe.
5. Garantir la justice organisationnelle
Une politique de transparence dans les décisions RH (mobilités, promotions, primes) est fondamentale. L'équité perçue dans les processus managériaux est le socle d'une relation de confiance entre les agents et leur hiérarchie.
De la considération à la fidélisation
Fidéliser les meilleurs agents n’est pas qu’une affaire de budget ou de technique RH. Les encadrants et décideurs publics doivent se saisir de cette problématique avec lucidité, initier un diagnostic interne, fixer des objectifs de progression mesurables, et s'engager concrètement à corriger les déséquilibres de management. Une telle démarche passe par une écoute active des agents, une politique de reconnaissance bien pensée, et une volonté ferme d’instaurer une culture d’équité durable. C’est d’abord une affaire de regard porté sur eux, d’attention constante à leur équilibre, et de reconnaissance réelle de leur contribution. Les employeurs publics ont tout à gagner à sortir d’une logique de confort et d’habitude pour bâtir une culture d’équité et d’écoute.
Avis www.naudrh.com :cet article a été rédigé pour mettre en lumière une réalité trop souvent ignorée : la fuite des talents dans la fonction publique est évitable. Elle ne résulte pas d’un manque de loyauté des agents, mais d’un défaut de stratégie managériale. Une approche plus humaine, plus juste, plus transparente permettrait de transformer les équipes en véritables collectifs durables. Il est temps de considérer nos meilleurs agents non comme des ressources, mais comme des forces vives à préserver.
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Le vieillissement de la population salariée constitue un enjeu majeur pour les employeurs publics locaux. Pour faire face à ce phénomène qui n'est pas inéducable, il devient impératif pour eux d'adopter une stratégie RH à la fois proactive et opérationnelle. L'objectif est double : anticiper les effets du vieillissement pour préserver la continuité et la qualité du service public, tout en mettant en place des leviers permettant de rajeunir progressivement la pyramide des âges.
1. Réaliser un diagnostic RH approfondi
Avant toute action, un diagnostic RH rigoureux est nécessaire afin d'objectiver la situation :
-Cartographie des âges par filière, métier et direction ;
-Projection à moyen terme des départs à la retraite ;
-Identification des compétences sensibles et des postes critiques ;
-Analyse de l'usure professionnelle : absentéisme, restrictions d'aptitude, inaptitudes.
Ce diagnostic alimente les documents stratégiques (plan de prévention des emplois, GPEEC, rapport social unique) et permet un pilotage adapté des ressources humaines.
2. Aménager la fin de carrière pour les agents seniors
Le maintien en emploi des agents âgés nécessite des mesures concrètes et personnalisées :
-Aménagement des postes et des horaires de travail (flexibilité, télétravail, allégement de certaines missions) ;
-Mobilité interne vers des fonctions moins exposées ou plus valorisantes ;
-Dispositifs de tutorat et de transmission des savoirs (formation de tuteurs, binômes) ;
-Accès renforcé à la formation continue pour accompagner les évolutions professionnelles ;
-Entretiens de seconde partie de carrière pour anticiper les besoins et préparer la sortie progressive de l'activité.
3. Attirer une nouvelle génération d'agents publics
Rajeunir la population salariée passe par une politique d'attractivité volontariste, en levant plusieurs freins persistants : une image parfois vieillissante de la fonction publique, des processus de recrutement jugés trop longs et peu lisibles, un manque de visibilité des parcours professionnels possibles, ainsi qu'une faible présence sur les canaux de communication utilisés par les jeunes générations. :
-Partenariats renforcés avec les établissements d'enseignement et les centres de formation ;
-Promotion active de l'apprentissage, des stages et de l'alternance ;
-Modernisation de la marque employeur territoriale par des campagnes de communication ciblées et attractives ;
-Simplification et réactivité dans les processus de recrutement pour ne pas perdre les profils dynamiques et compétents.
4. Organiser la gestion intergénérationnelle des compétences
Favoriser une culture du partage et de la transmission est essentiel pour garantir une continuité des compétences :
-Constitution de binômes intergénérationnels pour faciliter la transmission ;
-Formalisation et capitalisation des savoirs métiers (livrets de compétences, recueils de bonnes pratiques) ;
-Valorisation des expériences et encouragement à l'innovation managériale au service de l'efficacité collective.
5. Intégrer les enjeux d'âge dans les politiques de QVCT
Les politiques de qualité de vie et des conditions de travail doivent être sensibles aux différents stades de carrière :
-Prévention des risques psycho-sociaux et de la pénibilité ;
-Programmes de santé et de bien-être au travail (activité physique, hygiène de vie, équilibre pro/perso) ;
-Accès adapté à la formation tout au long de la vie professionnelle ;
-Développement d'une culture de l'écoute et de l'accompagnement managérial.
6. Mettre en place un pilotage dynamique et évaluatif
La stratégie RH doit reposer sur une gouvernance adaptative :
-Indicateurs de suivi réguliers (taux de renouvellement, pyramide des âges, mobilité, satisfaction) ;
-Tableaux de bord partagés avec les directions et les instances ;
-Revues stratégiques annuelles pour ajuster les actions au contexte et aux résultats obtenus.
Avis WWW. NAUDRH.COM : le vieillissement de la population active n'est pas une fatalité, mais un révélateur de l'urgence d'une mue profonde des politiques RH. Les employeurs publics locaux, en particulier, ont tout à gagner à transformer ce défi en opportunité. C'est l'occasion pour eux d'engager une modernisation à la fois sociale et managériale, fondée sur la transmission, l'innovation et la reconnaissance des talents à chaque âge de la vie professionnelle. Dans cette dynamique, les ressources humaines doivent pleinement jouer leur rôle stratégique : elles sont le levier principal de transformation et d'adaptation des collectivités aux enjeux démographiques de demain.
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Un principe d'égalité en tension avec la reconnaissance individuelle
Dans la fonction publique, le principe d'égalité de traitement entre les agents est un fondement intangible. Il structure une organisation du travail où les garanties statutaires et l'ancienneté priment sur les logiques de performance individuelle. Pourtant, dans un contexte où les exigences du service public s'intensifient et où l'engagement des agents devient un pilier de la qualité rendue aux usagers, la reconnaissance du mérite individuel apparaît comme une nécessité. Comme le rappelle la Cour des comptes dans plusieurs de ses rapports, une meilleure reconnaissance de la performance individuelle est aussi un gage d'efficacité de l'action publique.
1. Une reconnaissance du mérite encore marginale et inégalement mobilisée
La fonction publique française demeure largement structurée par une logique de carrière où l'avancement repose prioritairement sur l'ancienneté. Certes, des dispositifs de reconnaissance du mérite existent : régime indemnitaire lié aux fonctions et à l'engagement professionnel (RIFSEEP), entretiens professionnels, avancements au choix, promotions internes, primes exceptionnelles... Toutefois, ces outils restent souvent perçus comme secondaires, peu lisibles et inéquitables.
Cette reconnaissance, encore trop accessoire, peine à s'inscrire dans une politique de gestion des ressources humaines cohérente et stratégique. Dans les collectivités territoriales notamment, les marges d'interprétation laissent place à une grande hétérogénéité dans l'application des dispositifs, souvent freinée par un manque d'outillage, de culture managériale ou de volonté politique assumée. Pourtant, certaines collectivités pionnières comme la Ville de Lyon ou le Département de Loire-Atlantique ont su mettre en place des systèmes de reconnaissance structurés, articulant entretiens professionnels approfondis, primes d'engagement et valorisation de projets innovants.
2. Le mérite : levier d'engagement, de motivation et de sens
Reconnaître le mérite ne revient pas à instaurer une compétition débridée entre agents. Il s'agit plutôt de valoriser la contribution singulière de chacun à la réussite collective du service public. Cela suppose une appréciation qualitative de la rigueur, de l'initiative, de la créativité, de l'éthique, de l'esprit d'équipe ou encore de la capacité à assumer des responsabilités nouvelles.
Cette reconnaissance devient un facteur de motivation puissant, d'autant plus efficace qu'elle est exprimée de façon transparente, juste et adaptée aux réalités du terrain. Elle permet à l'agent de se sentir reconnu dans sa singularité, soutenu dans ses efforts, et valorisé pour son apport. Elle concilie l'exigence d'égalité avec celle d'équité.
3. Vers une culture managériale renouvelée de la reconnaissance
Pour donner toute sa place au mérite, il est impératif de faire émerger une véritable culture managériale de la reconnaissance. Cela passe par la formation des encadrants à des postures d'écoute active et de valorisation, la clarification des critères d'appréciation, l'encouragement à des retours constructifs réguliers, ainsi que la mise en lumière des réussites individuelles et collectives.
De nombreux outils existent : entretiens professionnels enrichis, bilans de compétences, dispositifs de mentorat, constitution d'équipes projets transversales, concours internes fondés sur les parcours, évolution des référentiels de compétences... Cette liste pourrait être allégée pour renforcer la lisibilité, ou présentée sous forme de deux phrases. Encore faut-il que ces dispositifs soient pensés non comme de simples formalités, mais comme de véritables leviers d'accompagnement et de reconnaissance.
Pour une fonction publique qui cultive le mérite comme levier de transformation
Le mérite dans la fonction publique ne saurait être un luxe réservé à une minorité. Il est une condition essentielle de responsabilisation, d'engagement durable et d'efficacité collective. Pour autant, sa mise en valeur questionne les équilibres historiques entre statut, ancienneté et performance. Pourtant, en renforçant la cohésion des équipes, en stimulant l'innovation et en favorisant la fidélisation des talents, le mérite peut devenir un véritable moteur de transformation pour une administration plus agile et plus humaine.
Avis www.naudrh.com :il est grand temps de repenser la manière dont la fonction publique valorise ses talents. Reconnaître le mérite ne revient pas à affaiblir les valeurs d'égalité, mais à leur offrir une profondeur humaine et dynamique. Le mérite, s'il est bien appréhendé, devient un ferment d'excellence partagée et un vecteur de cohésion dans les équipes.
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Une réponse aux aspirations professionnelles contemporaines
Dans un monde en mutation, où les aspirations professionnelles évoluent vers plus de sens, de collaboration et d'autonomie, le concept d'"Unbossing" s'impose comme une alternative crédible et stimulante aux modèles managériaux traditionnels. Issu d'une étude britannique menée par le think tankThe Future Work Instituteen 2018, ce principe a été popularisé par des organisations pionnières telles que Novartis ou Buurtzorg. Ces entreprises ont démontré les bénéfices concrets d’un leadership fondé sur la confiance, la responsabilisation et la co-construction.
En France, et plus particulièrement dans le secteur public, cette approche demeure encore marginale. La culture administrative reste largement structurée autour d'une hiérarchie verticale, héritée de l’histoire de l’État. Pourtant, l'Unbossing résonne de plus en plus avec les attentes d'une nouvelle génération de cadres publics en quête de transversalité, de sens et de relations moins formelles et moins hiérarchiques. Il ne s'agit plus de "faire autorité", mais d'être utile, écouté et d’avoir un véritable impact.
Une philosophie managériale fondée sur la confiance
L'Unbossing repose sur une remise en question du modèle pyramidal. Il ne s'agit pas de supprimer toute forme de direction, mais de transformer la posture du manager : il devient un facilitateur, un animateur de dynamiques collectives. Ce manager dit "débossisé" valorise l'autonomie, délègue la prise de décision au plus près du terrain et encourage une logique de responsabilité partagée. La hiérarchie persiste, mais elle cesse d’être un instrument de contrôle : elle devient un cadre de soutien, au service des objectifs communs.
Dans ce nouveau paradigme, la confiance devient le ciment de la relation professionnelle. Le manager ne cherche plus à tout contrôler, mais favorise l’expérimentation, la régulation par les pairs et la reconnaissance des compétences de chacun.
Réinventer le rôle du manager public
Pour la fonction publique, adopter le principe d'Unbossing suppose un changement culturel profond. Le manager public, souvent cantonné à un rôle de superviseur et garant de la conformité réglementaire, est appelé à devenir un leader inspirant, porteur de vision, de sens et d’énergie collective. Il n’est plus celui qui détient le pouvoir, mais celui qui permet au collectif de se mobiliser efficacement.
Ce repositionnement s’incarne à travers plusieurs leviers :
-L’animation de collectifs pluridisciplinaires, dans une logique de coopération interservices et de décloisonnement.
-L’instauration d’espaces de dialogue régulier, tels que des cercles de parole ou de régulation, pour favoriser l’expression, l’intelligence collective et la co-construction des solutions.
-L’intégration d’indicateurs de bien-être et d’impact, venant enrichir les traditionnels critères de performance.
-Le développement des compétences relationnelles, via des formations à l’écoute active, à la médiation, à la gestion des conflits et à la pratique du feedback constructif.
Un levier d’efficacité pour l’action publique
L’application du principe d’Unbossing dans les fonctions d’encadrement du secteur public représente un levier puissant d’efficacité et de modernisation. En renforçant l’engagement des agents, en valorisant leur expertise et en leur donnant les moyens d’agir, cette approche stimule la réactivité, l’innovation et améliore la qualité du service rendu aux usagers.
Dans un contexte de tensions sur les recrutements et de perte d’attractivité de la fonction publique, l’Unbossing apporte une réponse managériale plus humaine et plus attractive pour les jeunes générations. Il contribue à redonner du sens à l’action collective en reconnectant les agents à leur mission de service public.
Enfin, en remplaçant la logique de contrôle par celle de la responsabilité partagée — comme en témoignent certaines expérimentations locales, comme celles menées dans la Ville de Suresnes, le Département de la Gironde ou encore le Centre hospitalier de Valenciennes, où les équipes ont pu coconstruire leur organisation de travail —, il devient possible de restaurer la confiance entre agents, encadrants et usagers : une condition essentielle pour réussir toute transformation publique.
L'Unbossing n’est pas une simple tendance managériale : c’est une véritable révolution culturelle qui appelle à repenser en profondeur l’exercice du leadership dans nos organisations publiques. Il offre aux managers publics un chemin exigeant mais riche de sens, capable de faire émerger des collectifs plus agiles, plus humains et plus performants. Il prépare également un cadre propice à l’innovation et à la réactivité des services, au bénéfice direct des citoyens.
Aviswww.naudrh.com:l’Unbossing constitue une réelle opportunité pour moderniser la culture managériale du service public. En plaçant la confiance, la responsabilité et l’écoute au cœur de la relation de travail, il redonne envie de manager, de collaborer et de servir efficacement l’intérêt général.
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Le management public fut longtemps perçu comme une consécration sociale et professionnelle. Mais ce modèle semble aujourd’hui s’essouffler. Les réticences à exercer des fonctions managériales se multiplient, et ce constat interpelle les DRH et les responsables politiques sur la mutation des attentes des agents publics. Pourquoi le management est-il désacralisé ? Quelles nouvelles formes de réussite professionnelle s’imposent dans la fonction publique ?
Un poste de manager, mais à quel prix ?
Le management dans la fonction publique s’est historiquement construit autour d’une reconnaissance statutaire et hiérarchique. Or, les réalités du terrain rendent cette reconnaissance de plus en plus relative : surcharge de travail, responsabilités accrues sans moyens humains ou financiers adaptés, pression politique ou médiatique, complexité croissante des réglementations... Autant de facteurs qui alimentent la désaffection pour les postes d'encadrement.
Ajoutons à cela l'évolution des aspirations professionnelles : l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle devient une priorité, et le management est souvent perçu comme un sacrifice sur ce plan. La responsabilité n’est plus nécessairement synonyme de reconnaissance sociale. De plus, la fonction publique souffre d’une stagnation salariale relative, où les postes d’encadrement ne garantissent pas de progression rémunératoire proportionnelle aux efforts consentis.
Préférer le dossier au collectif : une évolution silencieuse
Un phénomène marquant est la préférence croissante des cadres pour des fonctions expertes sans encadrement. Le travail sur dossier, l’analyse, la stratégie de politique publique ou la gestion de projets ponctuels sont autant d'activités recherchées, car elles permettent d’exercer des responsabilités sans avoir à assumer les tensions inhérentes à l’encadrement direct. En clair, exercer des fonctions de niveau élevé sans être chef.
Cette tendance reflète une mutation profonde dans la représentation de la réussite : il ne s'agit plus de "diriger des équipes", mais de "piloter du sens". On pourrait citer, à titre d’exemple, les postes de chargés de mission transversaux, ou les experts juridiques dans les collectivités territoriales, souvent porteurs de stratégies sans lien hiérarchique.
Unbossing : vers un leadership sans domination
Le concept d'"unbossing", issu d'une étude britannique et popularisé par certaines entreprises innovantes, prône un leadership inspirant, fondé sur la confiance, l’autonomie et la co-responsabilité. Cette approche, encore très marginale dans la culture administrative française, résonne néanmoins avec les attentes d’une nouvelle génération de cadres publics en quête de transversalité, de sens et de relations moins hiérarchiques.
On ne veut plus "être le chef", mais être utile, être écouté, avoir de l’impact. Cela suppose une réinvention du rôle du manager public, centré sur l’animation, la mise en mouvement des collectifs, la facilitation, plutôt que la supervision hiérarchique.
Des carrières hors encadrement : la nouvelle donne
L’existence de carrières riches et reconnues en dehors de l’encadrement se développe lentement, mais sûrement. Les missions temporaires, les fonctions d’audit, de conseil, ou les expertises techniques et juridiques gagnent en visibilité et en attractivité.
Mais ce phénomène pose aussi la question de l'équilibre entre encadrants et non-encadrants, et celle d’une possible fracture sociale interne : ceux qui ont la "charge" humaine, relationnelle et juridique d’être manager, et ceux qui s’en affranchissent tout en conservant une réelle influence et une certaine tranquillité opérationnelle.
Vers un management désacralisé ?
Oui, le management est désacralisé dans la fonction publique. Ce n’est plus un graal, mais un choix, parfois contraint. Cette désacralisation n’est pas nécessairement négative : elle peut ouvrir la voie à des parcours plus diversifiés, à une remise en question des pratiques autoritaires, et à l’émergence de collectifs de travail plus horizontaux.
Mais elle suppose une transformation profonde de la gestion des ressources humaines : reconnaissance de la fonction managériale, accompagnement renforcé, capacité à redonner du désir de manager, et refonte des parcours professionnels pour valoriser toutes les formes de responsabilité. Il serait pertinent de renforcer les dispositifs de formation managériale, d’instaurer des temps de respiration pour les encadrants et de mieux reconnaître, y compris symboliquement, leur engagement quotidien.
Le désintérêt croissant pour les fonctions d’encadrement dans la fonction publique témoigne d’une mutation culturelle profonde. Il ne s’agit pas d’une crise de l’autorité, mais d’une redéfinition des modalités de l’exercice du pouvoir. Le manager de demain sera peut-être moins un chef qu’un facilitateur, un animateur de sens collectif. Encore faut-il que les institutions s’adaptent à cette révolution silencieuse, en valorisant toutes les formes de leadership, y compris celles qui ne passent pas par l’encadrement.
Pour l'associationwww.naudrh.com, cette évolution m'apparaît saine, à condition qu'elle soit accompagnée. Le management n'est plus une fin en soi, mais un moyen d'agir. C'est une belle opportunité pour redonner du sens au service public. Mais attention à ne pas créer une fonction publique à deux vitesses : ceux qui dirigent et s'usent, et ceux qui s'engagent autrement, mais sont mieux préservés.
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Commentaires www.naudrh.com de la vidéo ci-dessus La question de l'ampleur de la fonction publique en France est un sujet récurrent de débat. Selon un sondage récent (cf. graphique ci-dessous), un Français sur deux estime qu'il y a trop de fonctionnaires....
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