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25 octobre 2025 6 25 /10 /octobre /2025 14:16

 

 

 

Un agent de maîtrise principal de la commune de Saint-Galmier demandait le paiement de 4 412 heures supplémentaires effectuées entre 2017 et 2021, pour un montant de 88 214 €.

La commune avait refusé, estimant que ces heures n’avaient pas été réalisées à la demande expresse de la hiérarchie et qu’un protocole interne encadrait le temps de travail des cadres.

L’agent invoquait :
-l’inopposabilité du protocole de 2016 (non adopté par délibération) ;
-la réalité des heures attestée par des fiches de présence et des témoins ;
une carence fautive de la collectivité.

Le tribunal :
-admet que le protocole est inopposable, faute de délibération du conseil municipal ;
-rejette néanmoins la requête, car aucune preuve n’établit que les heures ont été demandées ou validées par la hiérarchie ;
-rappelle que la seule présence sur site ne suffit pas à justifier des heures supplémentaires ;
-condamne enfin l’agent à verser 1 500 € à la commune au titre des frais de justice (art. L.761-1 CJA).

⚖️ Enseignement RH territorial

👉 Ce jugement illustre une jurisprudence constante : les heures supplémentaires ne sont indemnisables que si elles ont été expressément demandées ou validées par l’autorité hiérarchique.

👉 Les collectivités doivent formaliser leurs règles internes (délibérations, protocoles de temps de travail, procédures de validation).

👉 Les agents doivent pouvoir prouver l’ordre ou la validation de leur supérieur avant toute réclamation indemnitaire.

🧩 Conclusion
Ce cas rappelle aux employeurs publics l’importance de la traçabilité et de la régularité des décisions RH en matière de temps de travail. Et pour les agents, la nécessité de sécuriser toute heure supplémentaire par un ordre écrit.

💬 Avis
www.naudrh.com :
Cette décision est emblématique des dérives liées à l’absence de traçabilité dans les collectivités. Elle renforce la nécessité d’une gouvernance RH claire, où le contrôle hiérarchique et la justification des heures sont formalisés. Pour les DRH, c’est un rappel utile : tout ce qui n’est pas écrit n’existe pas.

 

Tribunal Administratif de Lyon n° 2309864 du 6 octobre 2025

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25 octobre 2025 6 25 /10 /octobre /2025 14:09

 

Les chiffres 2023 de l’Insee battent en brèche bien des idées reçues.
👉 Ce ne sont pas les fonctionnaires de l’État, mais les salariés du secteur privé qui perçoivent les plus hauts revenus !

Ce qu’il faut retenir du graphique (Insee, 2023) :

📈 Au sommet de la grille salariale:


Secteur privé : 4 302 €
Fonction publique d’État (FPE) : 4 140 €
Fonction publique hospitalière (FPH) : 3 927 €
Fonction publique territoriale (FPT) : 3 126 €


⚖️ Au bas de la grille, les écarts sont bien moindres :


FPT : 1 512 €
Secteur privé : 1 597 €
FPH : 1 673 €
FPE : 1 707 €

Globalement : le salaire médian de la fonction publique (1 859 €) reste légèrement supérieur à celui du secteur privé (1 707 €), mais les écarts explosent dans le haut de la distribution en faveur du privé.

💡 Lecture RH :
Ces données rappellent que la fonction publique territoriale reste le versant le moins rémunérateur, et que le secteur privé conserve une attractivité forte pour les profils qualifiés. Face à cette réalité, les employeurs publics doivent repenser leurs leviers de reconnaissance, d’évolution et de rémunération pour préserver l’engagement des agents.

💬 Avis
www.naudrh.com
Ce graphique casse un mythe : le haut de la pyramide salariale n’appartient plus au public, mais au privé. La fonction publique d’État résiste, mais la FPT décroche. Cette réalité impose une réflexion urgente sur la valorisation des carrières territoriales, sinon le fossé d’attractivité risque de devenir structurel.

🔎 Source : Insee, Drees, DGCL-DESL, DGAFP-SDessi, 2023.

 

 

 

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12 octobre 2025 7 12 /10 /octobre /2025 09:10

 

 

 

L'attractivité des métiers du secteur sanitaire, social et médicosocial est au premier rang de la feuille de route du Gouvernement qui entend agir sur l'ensemble des leviers d'attractivité (accès à la formation continue, amélioration des conditions de travail et lutte contre la sinistralité, soutien à une politique salariale attractive). L'Etat, aux côtés des départements, a pris d'ores et déjà des décisions historiques en augmentant de 4 milliards d'euros les rémunérations des professionnels du secteur social et médico-social. Au total, ce sont près de 700 000 salariés qui ont bénéficié d'une revalorisation de 183 € net mensuels (192 euros net mensuels pour le secteur public), dont 500 000 environ au titre du Ségur et de la mission dite Laforcade.

À la suite de la conférence des métiers sociaux de février 2022, le Gouvernement a étendu ces revalorisations à 200 000 salariés de la filière socio-éducative, ainsi qu'à certains agents socio-éducatifs et soignants des services de protection maternelle et infantile, de santé, d'aide sociale à l'enfance et de polyvalence des départements, pour un montant de 830 millions d'euros. Trois critères d'éligibilité cumulatifs ont été retenus pour les revalorisations Ségur issues de la conférence des métiers de l'accompagnement social et médicosocial : le lieu d'exercice (principalement exercice des fonctions au sein de certains services des départements, d'un établissement ou service social ou médico-social au sens de l'article L. 312-1 du Code de l'action sociale et des familles (CASF) ou d'une structure d'habitat inclusif au sens de l'article L. 281-1 du CASF), l'exercice d'un des métiers retenus (dans le secteur public, l'article 44 de la loi de finances rectificative pour 2022 et le décret n° 2022-1497 du 30 novembre 2022 modifiant le décret n° 2020-1152 du 19 septembre 2020 fixent une liste de corps et cadres d'emploi éligibles) et l'exercice à titre principal de fonctions socioéducatives. Concernant le personnel soignant des collectivités territoriales - en particulier les infirmières et infirmiers, sont éligibles au complément de traitement indiciaire ceux qui travaillent dans les services suivants : services départementaux de protection maternelle et infantile mentionnés au 3° de l'article L. 123-1 du code de l'action sociale et des familles ; établissements d'information, de consultation ou de conseil familial mentionnés à l'article L. 2311-6 du code de la santé publique ; centres de santé sexuelle mentionnés au même article ; centres de lutte contre la tuberculose relevant d'un département définis à l'article L. 3112-2 du même code ; centres de vaccination mentionnés à l'article L. 3111-11 du même code ; centres gratuits d'information, de dépistage et de 21 diagnostics définis à l'article L. 3121-2 du même code ; services de l'aide sociale à l'enfance mentionnés au 2° de l'article L. 123-1 du code de l'action sociale et des familles. La liste des structures éligibles a été définie en concertation avec Départements de France.

La logique qui a prévalu dans la détermination des bénéficiaires de ces revalorisations s'est inscrite dans un objectif de reconnaissance de professionnels exerçant au sein de secteurs d'activité intervenant auprès des personnes les plus vulnérables. Cette approche par métiers, et non pas en fonction de l'appartenance statutaire à un cadre d'emploi, a ciblé prioritairement les métiers en tension et en lien direct avec l'accompagnement des usagers.

Concernant les infirmiers travaillant dans d'autres services départementaux, il convient de rappeler que les conseils départementaux peuvent mettre en place des dispositifs de rémunération plus favorables pour l'ensemble de leurs personnels dans le respect des règles de droit commun relatives aux régimes indemnitaires et aux primes, notamment dans le cadre du régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel.

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12 octobre 2025 7 12 /10 /octobre /2025 08:35

 

 

 

La Cour administrative d’appel de Marseille (17 septembre 2025, n°24MA02806) vient de rappeler avec rigueur les conditions d’attribution de la nouvelle bonification indiciaire (NBI) dans la fonction publique territoriale.

 

👉 Les faits :
Un adjoint administratif du Département des Bouches-du-Rhône, affecté au bureau des associations, réclamait la NBI au motif que sa fiche de poste la mentionnait et que ses collègues la percevaient.

 

👉 La décision :
La Cour rejette son recours. Elle rappelle que :

- la simple mention « NBI : oui » sur une fiche de poste ne suffit pas à prouver le droit à son versement ;

- la NBI dépend de la nature des fonctions réellement exercées, non du libellé du poste ;

- l’agent doit apporter la preuve qu’il exerce des missions ouvrant droit à cette bonification (contact direct avec le public, technicité, responsabilités particulières, etc.) ;

- enfin, une inégalité de traitement ne peut être invoquée sans élément concret démontrant que des agents dans une situation identique bénéficient indûment de la NBI.

 

👉 En résumé : cette décision illustre la vigilance des juridictions quant à l’attribution de la NBI : elle ne découle ni d’une fiche de poste, ni d’un usage local, mais uniquement des fonctions réellement exercées et d’un fondement réglementaire précis.

 

💬 Avis www.naudrh.com : cette décision met une fois de plus en lumière un point souvent mal compris dans les collectivités : la NBI n’est pas un avantage « automatique » mais un complément indiciaire statutairement encadré. Les DRH territoriaux ont tout intérêt à sécuriser leurs pratiques en s’appuyant sur des fiches de poste actualisées et conformes aux textes de référence (décrets et arrêtés fixant les emplois éligibles). Une communication claire auprès des agents sur ce sujet éviterait bien des contentieux inutiles.

 

Cour administrative d’appel de Marseille (17 septembre 2025, n°24MA02806)

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11 octobre 2025 6 11 /10 /octobre /2025 19:44

 

 

Dans une analyse des salaires des fonctionnaires territoriaux en 2024, il est mis en évidence que les titulaires bénéficient d'une rémunération supérieure aux contractuels. Cependant, l'écart entre les hommes et les femmes reste préoccupant, en particulier chez les titulaires.

 

 

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🔍 Ce graphique révèle que les femmes restent désavantagées, même avec un statut de titulaire, face à leurs homologues masculins. La question des inégalités salariales est encore loin d’être réglée dans la fonction publique territoriale, ce qui soulève une vigilance accrue pour les gestionnaires RH.



🔑 Ce que vous devez retenir :
-Une progression salariale plus lente pour les femmes.
-Des disparités notables entre contractuels et titulaires.
-La nécessité d’adopter une approche plus égalitaire dans les révisions salariales.

 

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6 octobre 2025 1 06 /10 /octobre /2025 20:22

 

 

 

Depuis plus de dix ans, la valeur du point d’indice, qui sert de base au calcul des rémunérations dans la fonction publique, n’a connu que de rares augmentations :
2010 ➝ 5 556,35 € (valeur de référence pour 100 points)
2016 ➝ 5 589,69 € (+0,6 %)
2017 ➝ 5 623,23 € (+0,6 %)
2022 ➝ 5 820,04 € (+3,5 %)
2023 ➝ 5 907,34 € (+1,5 %)

 

👉 Oui, la dernière revalorisation confirmée de la valeur du point d’indice sur la base des textes officiels est celle du 1ᵉʳ juillet 2023 : un décret n° 2023-519 du 28 juin 2023 fixe une majoration de 1,5 %. Ce décret prévoit également, à partir du 1ᵉʳ janvier 2024, l’attribution de 5 points d’indice majoré pour tous les agents publics, ce qui n’est pas une “revalorisation du point”, mais un ajustement de la correspondance entre indices bruts / majorés.



👉 En clair, en 13 ans, la hausse cumulée n’a été que d’environ 6 %, très loin de l’évolution de l’inflation sur la même période.
 


📌 Cet écart illustre les difficultés de pouvoir d’achat rencontrées par les agents publics et nourrit un débat récurrent sur l’attractivité de la fonction publique territoriale et hospitalière.



🔎 Pour les responsables RH, comprendre cette évolution est essentiel afin d’adapter les politiques de rémunération, d’attractivité et de fidélisation des talents.

 

Evolution du point d'indice -

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3 octobre 2025 5 03 /10 /octobre /2025 13:55

 

 

 

 

La mise sous pli de la propagande électorale est une mission organisée sous la responsabilité des préfectures, qu'elles peuvent externaliser. Elles peuvent aussi décider de l'organiser elles-mêmes en recrutant directement des metteurs sous pli sur le fondement du volontariat, notamment des fonctionnaires territoriaux.

 

La mobilisation d'agents de la fonction publique territoriale doit :

- être autorisée par leur employeur, en tant qu'activité à caractère accessoire, conformément à l'article L.123-7 du code général de la fonction publique ;

- être réalisée en dehors des heures de service (soir, week-end, congés), conformément à l'article 13 du décret n° 2020-69 du 30 janvier 2020 relatif aux contrôles déontologiques dans la fonction publique. Les opérations de mise sous pli donnent droit à une indemnité pour les personnels concernés, qu'ils soient agents du ministère de l'intérieur, d'autres administrations ou extérieurs à l'administration. Son montant est arrêté par la préfecture en fonction du nombre de documents mis sous pli, du nombre d'heures travaillées, du niveau des tâches d'encadrement confiées et de la manière de servir.

 

L'indemnité de mise sous pli n'est pas exonérée de l'impôt sur le revenu. Une instruction-cadre du 2 mai 2024 du secrétaire général du ministère de l'intérieur a été diffusée à l'ensemble des préfets pour sécuriser et fluidifier la mise en paiement des différentes indemnités électorales en rappelant la règlementation qui leur est applicable, en explicitant les différentes étapes nécessaires à leur versement effectif, en clarifiant les responsabilités des différents acteurs et en faisant la promotion de bonnes pratiques.

 

Cette instruction s'est accompagnée d'un suivi et d'un portage administratif de haut niveau compte tenu de la sensibilité des opérations pour les personnels mobilisés. Elle a permis d'accélérer la mise en paiement des indemnités électorales, avec un objectif de paiement pour la fin de l'année 2024. La tenue des bureaux de vote le jour du scrutin n'ouvre pas de droit à indemnisation, quel que soit le statut des assesseurs, conformément au dernier alinéa de l'article R. 44 du code électoral. La fonction d'assesseur, en charge de la tenue des bureaux de vote, ne doit pas être confondue avec la réalisation de tâches nécessaires à l'organisation du scrutin et à la mise en état du lieu de vote, qui peut faire l'objet d'indemnités à la charge de la collectivité. La mobilisation, par les communes, d'agents territoriaux en vue de l'organisation d'élection est réalisée dans le cadre de leurs missions normales à la demande de leur employeur. Lorsqu'il est exceptionnellement fait appel, en-dehors des heures normales de service, à des agents qui ne peuvent percevoir des indemnités horaires pour travaux supplémentaires (IHTS), les intéressés peuvent bénéficier d'une indemnité forfaitaire complémentaire pour élections (IFCE), conformément à l'arrêté du 27 février 1962 relatif aux indemnités forfaitaires pour travaux supplémentaires susceptibles d'être allouées à certains fonctionnaires communaux.

 

Ces indemnités sont exonérées de charges fiscales dans la limite de 5 000 euros par an. La participation en dehors des heures habituelles de service peut être compensée soit par un repos compensateur, soit par le versement d'IHTS selon la réglementation de droit commun (agents relevant de la catégorie B et C), soit par le versement de l'IFCE (agents relevant de la catégorie A). Le choix relève de la compétence de l'organe délibérant dans le cadre général de l'organisation du temps de travail de la collectivité concernée. Compte tenu des différences qui s'attachent aux travaux rémunérés par les IMSP d'une part, les IHTS et IFCE d'autre part, il ne semble pas pertinent d'en aligner les modalités de versement ou les règles de calcul. En effet, les IMSP concernent spécifiquement les travaux de mise sous pli conduits par des personnels aux statuts très divers (agents publics, forces de sécurité intérieure, étudiants, salariés, etc.) recrutés spécifiquement pour cette occasion, tandis que les IHTS et IFCE concernent les missions qui incombent aux fonctionnaires territoriaux dans le cadre de leurs missions.

 

Le Gouvernement n'envisage pas de revenir sur la réglementation de ces différentes indemnités, qui permettent la rémunération de l'engagement nécessaire à l'organisation des élections politiques, pour les metteurs sous pli comme pour les collectivités. Par ailleurs, il est à noter que la mobilisation qu'impose la tenue des opérations électorales est également rémunérée dans la fonction publique d'Etat, selon des règles de rémunération proches de celles de la fonction publique territoriale. En effet, les agents de l'administration territoriale de l'État bénéficient d'une indemnité pour travaux supplémentaires (ITS), exonérée de l'impôt sur le revenu dans la limite du plafond annuel fixé par le code général des impôts.

 

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27 septembre 2025 6 27 /09 /septembre /2025 09:41

 

 

 

 

Le ministre de l'action publique, de la fonction publique et de la simplification partage pleinement l'objectif de transparence, d'égalité de traitement et de simplification administrative dans l'application du régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel (RIFSEEP). Des efforts continus sont menés pour clarifier les critères d'attribution, homogénéiser et améliorer les pratiques entre les services dans l'optique de rendre les dispositifs plus lisibles pour les agents comme pour les gestionnaires.

 

Encadré par le décret n° 2014-513 du 20 mai 2014 dans la fonction publique de l'Etat, le dispositif du RIFSEEP a précisément été institué dans une logique de rationalisation des régimes indemnitaires existants. Il est composé de deux parts :

- l'indemnité de fonctions, de sujétions et d'expertise, dont le montant est fixé selon le niveau de responsabilité et d'expertise requis dans l'exercice des fonctions (article 2 du décret du 20 mai 2024) ;

- le complément indemnitaire annuel, qui valorise l'engagement professionnel et la manière de servir, dont l'appréciation se fonde sur la base de l'entretien professionnel (article 4 du même décret).

 

L'article 2 du décret n° 2014-513 pose le principe d'une reconnaissance indemnitaire axée sur l'appartenance à un groupe de fonctions, les emplois pouvant être répartis au sein de groupes de fonctions au regard des critères professionnels suivants :

- fonctions d'encadrement, de coordination, de pilotage ou de conception ; - technicité, expertise, expérience ou qualification nécessaire à l'exercice des fonctions ;

- sujétions particulières ou degré d'exposition du poste au regard de son environnement professionnel. La structure statutaire reste un repère dans la mesure où le nombre de groupes de fonctions est fixé pour chaque corps. Ce dernier et le grade de l'agent sont, des éléments pris en compte dans la détermination des montants versés.

 

Ainsi, le second alinéa de l'article 2 précité précise que le nombre de groupes est fixé pour chaque corps ou statut d'emploi et que les montants minimaux pouvant être versés sont définis par grade. Cette articulation peut parfois créer un décalage de perception pour les agents, notamment lorsque les règles de gestion internes ne sont pas suffisamment explicitées. C'est pourquoi des circulaires indemnitaires sont systématiquement publiées par les ministères pour définir, de manière transparente, les modalités de classement dans les groupes de fonctions et les montants correspondants.

 

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20 septembre 2025 6 20 /09 /septembre /2025 16:27

 

 

 

 

Le décret n° 2025-160 du 20 février 2025 relatif au plafond du revenu d'activité servant de base au calcul des indemnités journalières dues au titre de l'assurance maladie a procédé à l'abaissement de ce plafond de 1,8 SMIC à 1,4 SMIC. Ces dispositions sont entrées en vigueur à compter du 1er avril 2025. L'indemnisation des assurés couverts par le maintien de salaire employeur prévu à l'article L. 1226-1 du code du travail étant restée la même (90 % de la rémunération les 30 premiers jours puis 66,6 % les 30 jours suivants), la mesure a donc modifié la répartition de la prise en charge de l'indemnisation des arrêts de travail entre assurance maladie et employeurs. Cette mesure s'inscrit dans un contexte de hausse des dépenses d'indemnités journalières. En effet, hors indemnités liées au Covid-19, les indemnités journalières maladie ont augmenté à un rythme plus élevé depuis la crise sanitaire : + 6,7 % en moyenne par an entre 2019 et 2023, contre + 4 % entre 2013 et 2019. Ainsi en 2023, les régimes de base ont versé 11,6 milliards d'euros d'indemnités journalières maladie (direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques ; Les dépenses de santé en 2023, édition 2024). En outre, cette mesure doit contribuer dès 2025 à l'effort de redressement requis pour renouer avec une trajectoire financière soutenable. Les employeurs disposent néanmoins de leviers leur permettant d'agir en cas d'arrêts de travail injustifiés. Le dispositif de contre-visite médicale diligentée par l'employeur a en effet été renforcé par le décret n° 2024-692 du 5 juillet 2024 relatif à la contre-visite mentionnée à l'article L. 1226-1 du code du travail. Par ailleurs, l'article 26 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 prévoit que les caisses doivent désormais, en cas de fraude avérée d'un assuré en vue du versement d'indemnités journalières, transmettre à l'employeur les renseignements et les documents strictement utiles et nécessaires à la seule fin de caractériser ladite fraude. Enfin, les employeurs peuvent également procéder au signalement d'un arrêt de travail auprès de l'Assurance maladie via le site ameli.fr, afin de solliciter un contrôle médical ou administratif d'un salarié.

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5 septembre 2025 5 05 /09 /septembre /2025 16:46

 

 

 

 

L'indemnité horaire pour travail du dimanche et des jours fériés (IHTDJF), spécifique à la fonction publique territoriale, a été instituée par l'arrêté 19 août 1975 en faveur des agents communaux. Elle a ensuite été étendue à l'ensemble des agents publics territoriaux par un arrêté du 31 décembre 1992. Dans ce cadre, l'organe délibérant des collectivités territoriales et de leurs établissements publics peut instaurer l'IHTDJF au profit des agents territoriaux appelés à assurer leur service le dimanche ou les jours fériés entre six heures et vingt et une heures dans le cadre de la durée hebdomadaire de travail. Son montant horaire de référence est fixé à 0,74 euro par heure effective de travail, conformément à l'arrêté du 19 août 1975. L'IHTDJF est également cumulable avec le régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel (RIFSEEP). Par ailleurs, certains agents territoriaux appartenant aux cadres d'emplois de la filière médico-sociale peuvent également bénéficier de l'indemnité forfaitaire pour travail des dimanches et des jours fériés. Instituée par le décret n° 92-7 du 2 janvier 1992 et l'arrêté du 16 novembre 2004 modifié, cette indemnité est initialement prévue pour les agents hospitaliers qui exercent leurs fonctions un dimanche ou un jour férié sur la base de huit heures de travail effectif. Son montant de référence, récemment revalorisé par l'arrêté du 22 décembre 2023, est passé de 44,89 à 60 euros. Ce dernier évolue dans les mêmes proportions que la valeur annuelle du traitement des fonctionnaires d'État afférent à l'indice 100 majoré.

 

En application de l'article 1er du décret n° 98-1057 du 16 novembre 1998 relatif au régime indemnitaire de certains personnels paramédicaux civils du ministère de la défense, les fonctionnaires de l'État de différents corps paramédicaux du Ministère de la Défense bénéficient de l'ensemble des primes et indemnités attribuées aux personnels homologues des établissements d'hospitalisation publics. Le décret n° 91-875 du 6 septembre 1991, pris en application du principe de parité défini à l'article L. 714-4 du code général de la fonction publique, établit des équivalences entre les cadres d'emplois de la fonction publique territoriale (FDT) et les corps de la fonction publique de l'État. Ainsi, plusieurs cadres d'emplois paramédicaux de la FPT sont assimilés aux corps paramédicaux civils du ministère de la défense, selon le tableau C de l'annexe 1 du décret précité. Ces équivalences permettent, sous réserve de délibération, aux cadres d'emplois concernés de percevoir l'indemnité forfaitaire pour travail des dimanches et des jours fériés dont le montant est supérieur à l'IHTDJF.

 

En outre, les agents sociaux territoriaux peuvent percevoir, si une délibération le prévoit, une indemnité forfaitaire pour travail du dimanche ou d'un jour férié en application du décret n° 2008-797 du 20 août 2008 et de l'arrêté pris le même jour. Son montant plafonné à 46,53 euros évolue également dans les mêmes proportions que la valeur annuelle du traitement des fonctionnaire d'État afférent à l'indice 100 majoré, et demeure dans tous les cas, supérieur au montant de l'IHTDJF. En tout état de cause, compte tenu du contexte budgétaire actuellement très contraint pour les finances publiques, le Gouvernement n'envisage pas à ce jour de revaloriser l'IHTDJF mais reste néanmoins attentif aux préoccupations exprimées sur la rémunération des agents publics dans le cadre du dialogue social. Le RIFSEEP, dont bénéficient la plupart des agents territoriaux, offre dès à présent d'importantes marges de manoeuvre aux employeurs territoriaux pour valoriser les fonctions et reconnaître les sujétions des agents territoriaux dans la limite des plafonds réglementaires.

 

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27 août 2025 3 27 /08 /août /2025 15:00

 

 

COURS NAUDRH.COM SUR LE SFT - CLIQUEZ SUR L'IMAGE POUR LE TELECHARGER

 

 

La CAA de Nantes (arrêt du 1er avril 2025, n°24NT01248) vient de confirmer qu’un agent public divorcé, dont les enfants résident chez l’autre parent, ne peut prétendre au SFT dès lors qu’il n’assume pas la charge effective et permanente des enfants.



👉 Points clés de l’arrêt :
-Le titre exécutoire émis par la commune était suffisamment motivé, car accompagné d’un tableau de calcul.
-La charge effective et permanente s’entend de la direction matérielle et morale de l’enfant : un parent n’ayant pas la garde principale ne peut en bénéficier.
-Le remboursement d’un trop-perçu (plus de 8 300 €) a donc été jugé légitime.
-Le refus de remise gracieuse par le conseil municipal n’a pas été considéré comme entaché d’erreur de droit.



⚖️ Conséquence pratique : les employeurs publics doivent être vigilants dans la gestion du SFT. Les agents, quant à eux, doivent déclarer toute évolution familiale (séparation, divorce, résidence des enfants), faute de quoi ils s’exposent à une récupération d’indus plusieurs années après.



💬 Avis www.naudrh.com : cet arrêt illustre parfaitement la rigueur du juge administratif sur le caractère déclaratif et contrôlable du SFT. Il rappelle aussi une difficulté récurrente en gestion RH : le suivi des situations familiales. C’est un sujet sensible car il touche au pouvoir d’achat des agents, mais l’administration ne peut que s’aligner strictement sur le droit. À mon sens, cela plaide pour une meilleure pédagogie auprès des agents et des procédures internes plus systématiques de vérification annuelle.



🚨 🚨 Pour allez plus loin sur la thématique SFT, Naudrh.com vous propose un cours complet conçu pour les agents de la fonction publique. Il vous permet de tout savoir sur le supplément familial de traitement (SFT). À travers des informations détaillées, les apprenants acquerront une compréhension complète des aspects juridiques et pratiques du SFT, ce qui les aidera à mieux gérer leurs droits et obligations en tant qu'agents publics. Le cours est accessible à partir du lien suivant https://payhip.com/b/76Tu9

 

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21 août 2025 4 21 /08 /août /2025 15:29

 

 

 

 

 

Les articles R. 1617-1 à R. 1617-18 du code général des collectivités territoriales (CGCT) fixent l'organisation et le contrôle des régies de recettes et d'avances, instituées selon les prescriptions du décret n° 2012-1246 du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable publique. Conformément à l'article R. 1617-3 du CGCT, le régisseur est nommé par décision de l'ordonnateur de la collectivité ou de l'établissement, sur avis du comptable public assignataire. Cette nomination relève d'une procédure formelle qui doit être notifiée à l'intéressé. La prise de fonctions du régisseur ne peut intervenir qu'après l'acceptation expresse de sa nomination par l'intéressé. L'instruction codificatrice n° 06-031-A-B-M du 21 avril 2006 prescrit que l'agent nommé doit signer l'acte de nomination en y apposant de sa main la mention manuscrite « Vu pour acceptation ».

 

Cette formule obligatoire manifeste expressément la volonté du régisseur d'accepter les responsabilités personnelles et pécuniaires inhérentes à la gestion de la régie. Le régisseur est notamment chargé de la garde des fonds publics ainsi que de l'exécution des opérations de trésorerie pour le compte du comptable public, conformément aux dispositions de l'article R. 1617-4 du code général des collectivités territoriales. En contrepartie des responsabilités qui lui incombent, le régisseur peut, sous réserve du respect de certaines conditions, prétendre au bénéfice d'une indemnité de maniement des fonds, conformément aux dispositions de l'article R. 1617-5-2 du code général des collectivités territoriales.

 

Les responsabilités de régisseur constituent une partie substantielle des missions confiées à l'agent territorial, et elles doivent figurer dans sa fiche de poste. Si la modification de celle-ci intervient alors que l'agent est déjà en poste, il a la possibilité de refuser cette responsabilité, auquel cas une mobilité professionnelle ou un aménagement différent des tâches entre agents doit être travaillé. Si la fiche de poste comprend déjà les missions de régisseur lorsque l'agent candidate sur le poste, il n'est pas fondé à refuser de prendre cette responsabilité si sa candidature est retenue. L'agent peut alors seulement refuser de donner suite à sa candidature, ou accepter de prendre le poste avec les missions de régisseur qu'il comporte.

 

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18 août 2025 1 18 /08 /août /2025 15:52

 

 

 

 

 

Instaurée par le décret n° 2008-539 du 6 juin 2008, l'indemnité de garantie individuelle du pouvoir d'achat (GIPA) résulte de la différence constatée entre l'évolution du traitement indiciaire brut (TIB) détenu par l'agent sur une période de référence de quatre ans (entre le 31 décembre de l'année N-4 et le 31 décembre de l'année N-1) et celle de l'indice des prix à la consommation (hors tabac) sur la même période. Circonscrit à la rémunération indiciaire, le mode de calcul de la GIPA ne tient pas compte de l'évolution de la rémunération indemnitaire.

 

Par conséquent, la GIPA bénéficie principalement aux agents classés à l'échelon sommital de leur grade, un profil qui correspond de fait majoritairement aux agents se situant en fin de carrière. Ce dispositif n'avait en outre pas vocation à être pérennisé à sa création. Au regard d'un contexte budgétaire particulièrement contraint, le Gouvernement a décidé de ne pas reconduire ce dispositif en 2024 et 2025. Toutefois, la question de la rémunération des agents publics reste une préoccupation du Gouvernement et continue de faire l'objet d'échanges avec les partenaires sociaux dans le cadre de l'agenda social.

 

Concernant la retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP), il convient de rappeler qu'il s'agit d'un régime de retraite obligatoire, par points, destiné à permettre l'acquisition de droits à retraite assis sur une fraction de l'ensemble des éléments de rémunération non pris en compte dans l'assiette de calcul des pensions civiles et militaires de retraite. Ce dispositif a été mis en place au bénéfice des fonctionnaires, magistrats et militaires. Il permet d'acquérir des droits sur la base d'une fraction de l'ensemble des éléments de rémunération non pris en compte dans l'assiette de calcul des pensions civiles et militaires. Au sein de ce régime, les bénéficiaires et leurs employeurs cotisent à parts égales, chacun à hauteur de 5 %, dans la limite d'un plafond fixé à 20 % du traitement indiciaire brut ou de la solde brute. Le RAFP repose sur un système de capitalisation collective. Sa gestion est assurée par l'Etablissement de retraite additionnelle de la fonction publique (ERAFP), un organisme public, dans le cadre d'une gouvernance paritaire. Ce mode de gestion garantit la transparence, la sécurité des placements, et permet de contribuer utilement au financement de l'économie nationale, notamment par des investissements responsables. Une réforme du régime de RAFP n'est pas envisagée à ce stade.

 

Gipa réponse ministérielle du 5 aout 2025

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14 août 2025 4 14 /08 /août /2025 06:00

 

Le gouvernement a annoncé, via l’arrêté du 11 août 2025, le report au 1er janvier 2027 de l’entrée en vigueur des nouvelles obligations relatives aux libellés, à l’ordre et au regroupement des informations sur le bulletin de paie (article R.3243-2 du Code du travail).

 

🔍 Ce qui change :

-Initialement prévue au 1er janvier 2026, la mise en conformité des bulletins de paie est repoussée d’un an.

- Les modifications concernent la présentation et l’organisation des informations obligatoires.

- Objectif : donner plus de temps aux entreprises, éditeurs de logiciels et services RH pour adapter leurs processus et outils.

 

💡 Impact pour les professionnels RH et employeurs :

- Un délai supplémentaire pour anticiper et préparer les ajustements.

- Une opportunité pour former les équipes et mettre à jour les systèmes de paie.

- Une transition plus fluide pour limiter les erreurs et éviter des coûts de mise en conformité précipités.

 

📅 Nouvelle échéance : 1er janvier 2027.
Il est conseillé de commencer dès maintenant les préparatifs afin de ne pas subir de retard à l’approche de la date butoir.

 

💭 Avis www.naudrh.com : ce report est une bouffée d’oxygène pour les DRH et les services paie. Il permet de planifier sereinement la transition, surtout dans un contexte où les obligations réglementaires s’enchaînent. Mais il ne faut pas attendre 2026 pour agir : une préparation progressive évitera les urgences de dernière minute.

 

Arrêté du 11 août 2025 modifiant l'arrêté du 31 janvier 2023 modifiant l'arrêté du 25 février 2016 fixant les libellés, l'ordre et le regroupement des informations figurant sur le bulletin de paie mentionnées à l'article R. 3243-2 du code du travail

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18 juillet 2025 5 18 /07 /juillet /2025 10:00

 

 

 

 

La fraude au virement de salaire, encore peu médiatisée dans la fonction publique territoriale, constitue pourtant un risque réel et croissant. Elle s’appuie sur l’usurpation d’identité et des techniques d’ingénierie sociale destinées à tromper les services des ressources humaines. Les conséquences peuvent être lourdes : pertes financières pour l’agent, responsabilité juridique de l’employeur, atteinte à la confiance des agents, et violation de données personnelles. Comment un employeur public peut-il anticiper, contenir et réagir efficacement face à cette menace ? Voici des mesures concrètes et opérationnelles à mettre en œuvre.

 

1. Renforcer les procédures internes de traitement des changements de RIB

Le changement de coordonnées bancaires constitue l’une des principales failles exploitées par les fraudeurs. Il est indispensable d’établir une procédure stricte, sécurisée et traçable.

Mesures recommandées :

-Exiger que toute demande de changement de RIB soit effectuée via un portail RH sécurisé, accessible depuis le réseau interne ou par VPN.

-Interdire formellement les demandes adressées par email personnel ou par des canaux non authentifiés.

-En cas d’impossibilité, imposer un contact en présentiel ou une vérification en visioconférence, avec pièce d’identité.

-Demander une pièce d'identité valide accompagnée d’un justificatif de compte bancaire à jour.

 

2. Sensibiliser les agents et les gestionnaires RH

La vigilance humaine demeure la meilleure défense contre l’ingénierie sociale.

Actions possibles :

-Proposer des sessions annuelles de formation à la cybersécurité, ciblant prioritairement les gestionnaires RH.

-Intégrer une fiche de sensibilisation numérique dans le livret d’accueil des nouveaux agents, détaillant les bonnes pratiques.

-Mettre en place une alerte automatique en cas de demande de changement de RIB.

-Communiquer régulièrement sur les techniques de fraude courantes et les bons réflexes à adopter.

 

3. Définir un protocole clair de réaction en cas de fraude avérée

La réactivité est essentielle pour limiter les impacts financiers et juridiques.

À mettre en œuvre immédiatement :

-Suspendre sans délai tout paiement vers le compte frauduleux.

-Notifier la CNIL sous 72 heures en cas de violation de données personnelles.

-Documenter l’incident : date, nature, méthode, agents concernés.

-Informer les agents victimes de manière claire et transparente : risques, conséquences, mesures prises, recours possibles.

-Déposer plainte au nom de la collectivité et désigner un référent pour accompagner l’agent dans ses démarches.

 

4. S’appuyer sur la DSI et les outils de cybersécurité

La direction des systèmes d'information joue un rôle clé dans la prévention des fraudes.

Bonnes pratiques :

-Mettre en place un système d’authentification forte (MFA) pour les applications RH.

-Déployer des protocoles de sécurité de messagerie : SPF, DKIM, DMARC.

-Réaliser des audits de sécurité réguliers des processus RH et des flux d’information.

 

5. Intégrer la lutte contre la fraude dans la stratégie globale de gestion des risques

La prévention doit s’inscrire dans une logique de résilience organisationnelle.

Recommandations :

  • Intégrer la fraude au virement dans le plan de continuité d’activité.
  • Désigner un référent cybersécurité RH pour centraliser l’information et actualiser les pratiques.
  • Compléter la charte informatique avec un chapitre dédié à la sécurité des données RH.

 

Conclusion

Dans un contexte de multiplication des cyberattaques, les directions des ressources humaines doivent adopter une posture proactive. En instaurant des procédures rigoureuses, en formant leurs équipes et en collaborant avec la DSI, elles renforcent la protection des agents et la crédibilité de l’institution publique. Adopter ces mesures, c’est faire un pas décisif vers une administration plus résiliente et protectrice de ses agents.

 

Par Pascal NAUD

Président www.naudrh.com

Contact naudrhexpertise@gmail.com

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12 juillet 2025 6 12 /07 /juillet /2025 13:32

 

 

 

 

Le Tribunal administratif de Toulouse vient de suspendre une délibération municipale visant à maintenir l'intégralité du traitement des agents publics durant les 3 premiers mois de congé de maladie ordinaire, en contradiction avec l’article 189 de la loi du 14 février 2025.

👉 En cause : le non-respect du nouveau cadre légal imposant un taux de remplacement à 90 %.

👉 Un rappel fort à l’ordre sur les limites de la libre administration des collectivités territoriales.

👉 Une jurisprudence à suivre pour les DRH publics, élus locaux et juristes territoriaux.

💬 Avis
www.naudrh.com : cette décision illustre la tension croissante entre les logiques de solidarité locale et les impératifs de maîtrise budgétaire nationale. Elle rappelle que même dans un souci d’équité, les collectivités ne peuvent s’affranchir du cadre législatif. Prudence donc, pour toute initiative locale dérogatoire !

 

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7 juillet 2025 1 07 /07 /juillet /2025 10:21

 

CLIQUEZ ICI pour télécharger le docuement

 

 

Depuis les décrets n°2024-801 et n° 2024-802 l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes devient une obligation mesurable pour les collectivités territoriales et EPCI de plus de 40 000 habitants. L’index égalité professionnelle, désormais obligatoire, évalue chaque année les écarts de rémunération, de promotion et la représentativité des femmes parmi les plus hautes rémunérations.

 

-Publication des résultats de l’index et des actions correctrices avant le 30 septembre sur le site de la collectivité

-Transmission de la preuve au préfet avant le 15 octobre

-Objectifs de progression obligatoires si l’index est < 75 points, à publier avant le 15 novembre. Si l’index est inférieur à 75, publication obligatoire des objectifs de progression avant le 15 novembre, et transmission de la preuve avant le 30 novembre.

-Sanctions financières prévues en cas de manquement ou de non-atteinte répétée de la cible. En cas de non-publication ou de non-atteinte du seuil pendant 4 années consécutives, des pénalités financières sont prévues (de 0,1% à 1% de la masse salariale, modulables selon les efforts réalisés).

 

👉 Cet index, calculé sur 100 points, vise à renforcer la transparence et l’égalité salariale dans la fonction publique territoriale.

 

L'index sur 100 points est calculé à partir de 4 indicateurs pondérés, il mesure les écarts de rémunération, de promotion, et la représentation du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations.

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2 juillet 2025 3 02 /07 /juillet /2025 08:41

 

 

 

 

Les modalités d'attribution et de fonctionnement du congé de proche aidant sont décrites aux articles L. 634-1 à L. 634-4 du code général de la fonction publique (CGFP). L'article L. 634-3 indique que ce congé n'est pas rémunéré. Toutefois l'agent peut, sous certaines conditions, percevoir l'allocation journalière du proche aidant (AJPA) mentionnée à l'article L. 168-8 du code de la sécurité sociale. En l'absence de toute rémunération, l'agent ne perçoit donc aucun des éléments de rémunération prévus à l'article L. 712-1 du CGFP lequel précise qu'après service fait, l'agent a droit à son traitement, à l'indemnité de résidence, au supplément familial de traitement et aux primes et indemnités instituées par une disposition législative ou réglementaire. Le traitement indiciaire brut constitue la rémunération de base de tout fonctionnaire. Par conséquent, il n'est pas possible de maintenir à un fonctionnaire le versement d'une prime ou indemnité telle que l'indemnité de fonctions, de sujétions et d'expertise (IFSE) en l'absence de versement du traitement. De façon générale, les congés qui permettent à un fonctionnaire de s'absenter de son travail pour rester aux côtés d'un proche atteint d'une affection de longue durée ou souffrant d'un handicap grave ne sont pas rémunérés. Tel est le cas, donc, du congé proche aidant mais aussi du congé de présence parentale (article L. 632-3 du CGFP) et du congé de solidarité familiale (article L. 633-3 du CGFP). 

 

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28 juin 2025 6 28 /06 /juin /2025 09:00

 

 

 

 

Le tribunal administratif de Rouen a récemment confirmé le refus d’octroi du supplément familial de traitement (SFT) à une contractuelle de l’État rémunérée de façon forfaitaire, sans référence aux traitements indiciaires.



📌 Ce qu’il faut retenir :


➡️ Le SFT est réservé aux agents publics (fonctionnaires ou contractuels) dont la rémunération suit ou se réfère aux traitements des fonctionnaires.


➡️ L’article 10 du décret du 24/10/1985 est clair : les agents rémunérés à la vacation ou sur un taux horaire sont exclus, mais ce n’est pas la seule condition.


➡️ Même à temps partiel, un contractuel ne peut prétendre au SFT si son contrat ne prévoit aucun lien avec la grille indiciaire.



🔍 Avis www.naudrh.com : le jugement est parfaitement logique. Il rappelle que les agents contractuels ne peuvent pas revendiquer le bénéfice du SFT uniquement en invoquant leur statut, mais doivent démontrer un alignement structurel de leur rémunération avec celle des fonctionnaires. Cela évite un élargissement incontrôlé du bénéfice du SFT et renforce la sécurité juridique des pratiques RH. En tant que RH, il faut donc analyser finement les contrats avant tout versement.

2403322 Tribunal Administratif de Rouen 17 juin 2025

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19 juin 2025 4 19 /06 /juin /2025 22:34

 

Réforme de la saisie sur rémunération

Fonction publique territoriale • Entrée en vigueur : 1er juillet 2025

Contexte et enjeux de la réforme

🔥 Point clé

La réforme du 1er juillet 2025 supprime l'autorisation judiciaire préalable pour les saisies sur rémunération et transfère la gestion aux commissaires de justice.

Cadre juridique
Objectifs poursuivis
1
Désengorgement des tribunaux

106 800 saisies déposées en 2023 devant les tribunaux judiciaires

2
Économies budgétaires

9 millions d'euros d'économies annuelles attendues

3
Modernisation

Digitalisation avec le registre numérique national

4
Efficacité

Réduction des délais de traitement

Principales modifications apportées

✅ Nouvelle procédure en 2 phases

Fini l'autorisation judiciaire ! La procédure devient plus directe et rapide.

Comparaison avant/après
Aspect Avant juillet 2025 Depuis juillet 2025
Autorisation Juge de l'exécution obligatoire Commissaire de justice directement
Conciliation Audience obligatoire Délai suspensif d'1 mois
Gestion Greffe du tribunal Commissaire de justice répartiteur
Délais Variables selon tribunaux Maximum 4 mois process complet
Digitalisation Procédures papier Registre numérique obligatoire
Nouvelle procédure détaillée
Phase 1 : Commandement de payer

Signification par commissaire de justice au débiteur + inscription au registre numérique

Délai suspensif : 1 mois

Possibilité de contestation ou négociation pour le débiteur

Phase 2 : Procès-verbal de saisie

Désignation du commissaire de justice répartiteur + signification à l'employeur

Exécution : Maximum 4 mois

Délai maximal entre commandement et début des retenues

Nouveaux barèmes et seuils applicables

ℹ️ Information importante

Les quotités saisissables restent inchangées, mais les modalités de calcul et de gestion sont modernisées.

Barème des quotités saisissables 2025
Tranche de rémunération annuelle Quotité saisissable Exemple mensuel (€)
≤ 4 440 € 1/20e (5%) ≤ 370 € → 18,50 €
4 441 € à 8 660 € 1/10e (10%) 370 € à 722 € → 37 € à 72 €
8 661 € à 12 890 € 1/5e (20%) 722 € à 1 074 € → 144 € à 215 €
12 891 € à 17 090 € 1/4 (25%) 1 074 € à 1 424 € → 269 € à 356 €
17 091 € à 21 300 € 1/3 (33,33%) 1 424 € à 1 775 € → 475 € à 592 €
21 301 € à 25 600 € 2/3 (66,67%) 1 775 € à 2 133 € → 1 183 € à 1 422 €
> 25 600 € Totalité > 2 133 € → Totalité sauf SBI
⚠️ Attention

Solde Bancaire Insaisissable (SBI) 2025 : 646,52 €
Majoration par personne à charge : +143,33 € par mois

Nouveautés dans le calcul
  • Base de calcul : rémunération nette après prélèvement à la source
  • Calcul automatisé : via le registre numérique
  • Vérification centralisée : par le commissaire de justice répartiteur
  • Numéro unique : 15 caractères par dossier à intégrer dans la paie

Obligations pour les collectivités territoriales

🚨 Sanctions possibles

Amende civile jusqu'à 10 000 € en cas de défaut de déclaration ou déclaration mensongère

Nouvelles obligations déclaratives
  • Nature du contrat de travail ou statut
  • Montant de la rémunération versée
  • Saisies ou cessions déjà en cours
  • Coordonnées complètes de l'agent
  • Situation familiale si connue
  • Information de tout changement de situation
  • Fin de contrat ou suspension
  • Modification de rémunération
  • Nouvelle saisie reçue
  • Versement mensuel des sommes saisies
  • Mention obligatoire sur le bulletin de paie
  • Conservation des justificatifs
  • Reporting au commissaire de justice répartiteur
Délais et sanctions
Obligation Délai Sanction en cas de manquement
Déclaration initiale 15 jours Amende civile jusqu'à 10 000 €
Information des modifications 8 jours Amende civile + dommages-intérêts
Versement mensuel Mensuel Paiement personnel de la dette
Mention bulletin de paie Immédiat Sanctions administratives
Adaptations techniques nécessaires
1
Logiciels de paie

Intégration du numéro unique 15 caractères + nouveaux interlocuteurs

2
Procédures internes

Mise à jour des circuits de validation et des délais

3
Formation des équipes

Services RH et comptables aux nouvelles obligations

4
Relations externes

Contacts avec commissaires de justice locaux

Droits des agents publics

✅ Protections maintenues

Les droits fondamentaux des agents sont préservés avec la réforme, et certains sont même renforcés.

Évolutions des droits 2024-2025
Domaine Évolution Impact
Temps partiel ➕ Amélioration Ancienneté réduite à 6 mois, extension aux contractuels
Protection sociale ➕ Renforcement Participation employeur obligatoire santé (15€) et prévoyance (7€)
Congé maladie ordinaire ➖ Réduction 90% du traitement les 3 premiers mois (au lieu de 100%)
GIPA ➖ Suppression Plus de garantie individuelle du pouvoir d'achat
Promotion interne ➕ Facilitation Quotas assouplis (2 recrutements externes au lieu de 3)
Droits de contestation renforcés
  • Médiation préalable obligatoire : avant tout recours contentieux
  • Délai suspensif : 1 mois après commandement de payer
  • Contestation permanente : possible à tout moment pendant l'exécution
  • Contrôle judiciaire : à posteriori maintenu
Quotités saisissables protégées
Répartition des quotités selon le salaire mensuel
5%
≤370€
10%
370-722€
20%
722-1074€
25%
1074-1424€
33%
1424-1775€
67%
1775-2133€
100%
>2133€

Aspects pratiques de mise en œuvre

⏰ Calendrier de transition

Phase critique : Juillet à décembre 2025 pour la reprise des procédures en cours

Registre numérique des saisies
  • Gestionnaire : Chambre Nationale des Commissaires de Justice (CNCJ)
  • Traçabilité complète : toutes les opérations enregistrées
  • Conservation : données conservées 10 ans maximum
  • Sécurité : accès restreint aux commissaires de justice
  • Contact : saisiedesremunerations@cncj.fr
Nouveaux acteurs et rôles
CJ
Commissaire de Justice

Signification des actes, mise en œuvre de la procédure initiale

CJR
Commissaire de Justice Répartiteur

Calcul des quotités, répartition entre créanciers, formation obligatoire 12h

RN
Registre Numérique

Centralisation des données, traçabilité, numérotation unique

EMP
Employeur

Déclarations, versements, suivi, obligations renforcées

Modalités de réception des actes
Mode de réception Conditions Avantages
Remise physique Obligatoire par défaut Sécurité juridique maximale
Plateforme Securact Accord préalable requis Rapidité, traçabilité, dématérialisation
Courrier recommandé Situations exceptionnelles Alternative en cas d'impossibilité
Gestion de la période transitoire
30 juin 2025

Arrêt des versements aux greffes - Suspension automatique de toutes les saisies en cours

Juillet-Septembre 2025

Confirmation des créanciers - Délai de 3 mois pour poursuivre via la nouvelle procédure

Octobre 2025

Répartition finale - Versement des sommes restantes par les greffes

Fin 2025

Reprise généralisée - Toutes les saisies confirmées reprennent selon la nouvelle procédure

Impacts sur la gestion RH

Évolution des charges de travail
Service Nouvelles tâches Temps supplémentaire estimé
Service RH Formation, procédures, interface commissaires de justice +0,1 à 0,2 ETP selon taille
Service comptable Calculs, versements, suivi, reporting +15 à 30 min par dossier/mois
Service paie Adaptations logicielles, nouvelles mentions +5 min par bulletin concerné
Direction Pilotage, formation, budget Phase projet intensive
Investissements nécessaires
💰 Budget prévisionnel par collectivité
  • Petite collectivité (< 50 agents) : 5 000 à 8 000 €
  • Collectivité moyenne (50-200 agents) : 8 000 à 15 000 €
  • Grande collectivité (> 200 agents) : 15 000 à 30 000 €
Plan de formation recommandé
1
Formation d'urgence

Au moins 1 référent par service - 4h de formation

2
Formation généralisée

Tous les agents concernés - 2h de mise à niveau

3
Formation technique

Utilisation des nouveaux outils - 3h pratique

4
Suivi et mise à jour

Formations semestrielles - 1h actualisation

Risques à anticiper
  • Risque de sanctions : Non-respect des délais de déclaration
  • Risque opérationnel : Dysfonctionnements durant la transition
  • Risque financier : Coûts cachés non anticipés
  • Risque social : Incompréhension des agents

Exemples concrets et tableaux comparatifs

Cas pratique n°1 : Agent administratif
👤 Profil

Mme Martin - Agent administratif territorial - Salaire net : 1 800€/mois - 1 enfant à charge

Élément Calcul Montant
Salaire annuel 1 800 € × 12 21 600 €
Tranche applicable 21 301 € à 25 600 € 2/3 (66,67%)
Majoration enfant +143,33 € × 1 +143,33 €
Base saisissable 1 800 - 143,33 1 656,67 €
Montant saisissable 1 656,67 × 2/3 1 104,45 €
Cas pratique n°2 : Attaché territorial
👤 Profil

M. Dubois - Attaché territorial - Salaire net : 2 500€/mois - Célibataire sans enfant

Élément Calcul Montant
Salaire annuel 2 500 € × 12 30 000 €
Tranche applicable > 25 600 € Totalité
SBI mensuel 646,52 ÷ 12 646,52 €
Base saisissable 2 500 - 646,52 1 853,48 €
Montant saisissable Totalité - SBI 1 853,48 €
Comparaison des coûts de mise en œuvre
Poste de dépense Petite collectivité Collectivité moyenne Grande collectivité
Adaptation logiciels 2 000 € 5 000 € 15 000 €
Formation des agents 1 500 € 4 000 € 8 000 €
Accompagnement externe 2 000 € 3 000 € 5 000 €
Temps agent 1 500 € 3 000 € 7 000 €
Total 7 000 € 15 000 € 35 000 €
Planning de mise en œuvre type
Juillet 2025

Phase d'urgence : Formation référents + audit des dossiers en cours

Août 2025

Adaptation technique : Mise à jour logiciels + test procédures

Septembre 2025

Formation généralisée : Tous les agents concernés + procédures écrites

Octobre 2025

Consolidation : Retour d'expérience + ajustements

2026

Optimisation : Bilan complet + amélioration continue

Actions recommandées - contactez naudrhexpertise@gmail.com pour accéder à ces informations.

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Urgence immédiate

Inventaire des saisies en cours et formation d'au moins un référent par service

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Plan de formation pour tous les agents des services RH, paie et comptables

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Suivi et évaluation

Mise en place d'indicateurs de suivi et d'un reporting régulier

Tableaux de bord

Réforme de la saisie sur rémunération - Fonction publique territoriale

Rapport établi en juin 2025 sur la base des textes officiels et des retours d'expérience

Sources : Légifrance, DGAFP, CNCJ, CNFPT, centres de gestion

Pour plus d'informations : www.naudrh.com

 

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5 juin 2025 4 05 /06 /juin /2025 18:21

 

 

La loi de finances pour 2025  a introduit une nouvelle mesure concernant le maintien du régime indemnitaire pendant les congés de maladie ordinaire (CMO). À partir de cette année, durant les trois premiers mois de CMO, les fonctionnaires ne toucheront plus la totalité de leur traitement, mais seulement 90 % après application de la journée de carence. Cette mesure s'applique aussi aux agents contractuels.

 

Cependant, le supplément familial de traitement (SFT) et l’indemnité de résidence (IR) restent maintenus en intégralité durant la période de CMO.

 

Pour les fonctionnaires territoriaux, la réduction à 90 % du traitement a un impact différent selon l’application du principe de parité. Pour ceux soumis à ce principe, le régime indemnitaire est également réduit à 90 %. En revanche, pour ceux non soumis à cette parité, comme les policiers municipaux, gardes champêtres ou les sapeurs-pompiers professionnels, le régime indemnitaire peut rester intégral, sans nécessiter une nouvelle délibération de l'organe délibérant de la collectivité.

 

 

Cliquez sur l'image pour télécharger le document.

 

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2 juin 2025 1 02 /06 /juin /2025 21:18

 

 

 

 

L'attractivité des métiers des secteurs sanitaire, social et médico-social constitue une priorité inscrite au coeur de la feuille de route gouvernementale. En partenariat avec les conseils départementaux, les professionnels du secteur ont bénéficié de revalorisations à hauteur de 4 milliards d'euros qui ont été pris en charge par les financeurs de la branche. Cette mesure a bénéficié à près de 700 000 salariés, dont environ 500 000 dans le cadre des dispositifs issus du Ségur de la santé et de la mission Laforcade, avec une revalorisation mensuelle nette de 183 euros.

 

À la suite de la conférence des métiers sociaux du 18 février 2022, ces revalorisations ont été étendues à 200 000 professionnels de la filière socio-éducative. Ces mesures successives ont contribué à renforcer considérablement l'attractivité d'un secteur qui en avait grandement besoin. L'accord du 4 juin 2024 vient poursuivre cette dynamique en étendant le bénéfice du Ségur à l'ensemble des personnels de la branche associative sanitaire, sociale et médicosociale (BASS). Consciente de son rôle clé en tant que principal financeur des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS), la branche autonomie a d'ores et déjà engagé un financement de 300 millions d'euros dès juillet 2024 pour assurer la mise en oeuvre de cet accord.

 

La prise en charge des coûts induits par cette extension au sein des ESSMS financés par les programmes budgétaires de l'État constitue également une priorité. À cet égard, l'article L. 314-6 du Code de l'action sociale et des familles prévoit expressément que « les conventions ou accords agréés s'imposent aux autorités compétentes en matière de tarification » des ESSMS à but non lucratif, garantissant ainsi une prise en compte obligatoire de ces nouvelles dispositions. En ce qui concerne les centres d'information sur les droits des femmes et des familles, ils ne disposent pas du statut d'établissement et service social et médicosocial (ESSMS) au sens du L 312-1 du code de l'action sociale et des familles.

 

De ce fait, la compensation des coûts liés à l'extension du Ségur ne constitue pas une obligation pour les pouvoirs publics. Toutefois, soucieux de la pérennité financière de ces structures essentielles, notamment dans l'accompagnement des femmes victimes de violences, des amendements ont été adoptés au Sénat, prévoyant un soutien financier de l'Etat pour contribuer aux coûts liés à l'extension du Ségur dans ces structures. Une enveloppe de 7 millions d'euros doit ainsi être consacrée à cet objet.

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1 juin 2025 7 01 /06 /juin /2025 07:39

 

 

 

 

Une information circule actuellement dans les réseaux RH territoriaux concernant de nouvelles obligations sur les bulletins de paie au 1er juin 2025. Cette rumeur, bien qu'elle évoque des réalités réglementaires importantes, mélange de dates et d'échéances de manière probablement dommageable pour la fiabilité de nos services.

Dans l'écosystème complexe des ressources humaines territoriales, distinguer le vrai du faux devient un impératif de crédibilité professionnelle. Cette confusion chronologique révèle un phénomène plus large : le décalage fréquent entre l'entrée en vigueur d'une réglementation et sa découverte effective par les acteurs de terrain.

Premier décryptage : le montant net social, une obligation méconnue mais ancienne.
Ce qui révèle cette confusion sur nos pratiques professionnelles

Posons-nous d'emblée la question qui dérange : comment une obligation en vigueur depuis bientôt deux ans peut-elle encore susciter des interrogations au 1er juin 2025 ? Cette situation illustre parfaitement les défis de veille réglementaire faisant face aux services RH territoriaux, souvent sollicités sur de multiples fronts simultanément.

Le montant net social constitue effectivement une rubrique obligatoire sur tous les bulletins de paie depuis le 1er juillet 2023. L'arrêté du 31 janvier 2023, bien qu'il vise directement les employeurs de droit privé, a été exposé aux employeurs publics par le ministère du Travail. Cette extension concerne l'intégralité des agents territoriaux : fonctionnaires titulaires et stagiaires, apprentis, agents contractuels de droit public ou de droit privé.

Point de vigilance crucial : si vous découvrez aujourd'hui cette obligation, interrogez-vous sur l'état de conformité actuel de vos bulletins. La plupart des logiciels de paie territoriaux affichent déjà cette information, mais sous des titres variables qui peuvent prêter à confusion.

L'impact concret sur vos agents : au-delà de la technique, l'humain

Prenons l'exemple de Sophie, assistante maternelle territoriale, mère célibataire avec deux enfants, rémunérée 1 420 euros nets mensuels. Avant juillet 2023, ses déclarations trimestrielles à la CAF relevaient du parcours du combattant : calculs complexes, risques d'erreur, stress administratif. Chaque trimestre représentait plusieurs heures de recherche dans ses bulletins pour identifier les montants déclarables.

Désormais, le montant net social lui fournit directement l'information nécessaire. Cette simplification ne représente pas seulement un gain de temps, elle constitue un facteur de sécurisation sociale fondamental. Une erreur de déclaration peut entraîner la suspension de la première d'activité, soit une perte mensuelle pouvant atteindre 200 euros pour Sophie.

Calcul concret : pour un agent de catégorie C percevant 1 400 euros nets, la prime d'activité peut représenter jusqu'à 2 400 euros annuels. L'importance du montant net social prend ici toute sa dimension stratégique.

Diagnostic de vos pratiques actuelles : où en êtes-vous vraiment ?

Avant de poursuivre, effectuons ensemble un diagnostic rapide de votre situation. Dans votre collectivité, les bulletins affichent-ils déjà une ligne spécifiquement intitulée « montant net social » ? Si ce n'est pas le cas, recherchez des mentions similaires : "net imposable social", "net pour prestations CAF", "revenus déclarables organismes sociaux".

Cette diversité d'intitulés s'explique par l'anticipation des éditeurs de logiciels face aux demandes récurrentes des agents. Prenons l'exemple du conseil départemental de la Loire-Atlantique : leur système affichait depuis 2019 une ligne "Net social CAF" correspondant exactement au montant net social réglementaire. L'obligation de 2023 a donc principalement consisté à harmoniser et normaliser ces pratiques disparates.

Action immédiate recommandée : vérifiez la conformité de l'intitulé exact sur vos bulletins actuels et planifiez si nécessaire une mise à jour de paramétrage avant le prochain contrôle.

Deuxième décryptage : les véritables transformations à anticiper
Le rapport stratégique qui change tout : comprendre les enjeux du nouveau modèle

L'évolution la plus significative de 2025 ne concerne pas le 1er juin 2025 , mais janvier 2026. Le nouveau modèle de bulletin de paie simplifié, initialement programmé pour une entrée en vigueur obligatoire le 1er janvier 2025, bénéficie d'un rapport d'une année complète. Cette décision gouvernementale n'est pas anodine et révèle l'ampleur technique du défi à relever.

Pourquoi ce rapport ? Imaginons votre situation : vous gérez une communauté d'agglomération employant 1 800 agents répartis sur vingt métiers différents, avec quinze régimes indemnitaires distincts et quatre statuts contractuels. La migration vers le nouveau modèle nécessite simultanément l'adaptation technique du système d'information, la formation complète des équipes RH, la refonte des procédures internes et l'accompagnement massif des agents.

Opportunité stratégique : cette année supplémentaire constitue un atout considérable pour les collectivités proactives qui sauront l'exploiter pour prendre de l'avance sur leurs obligations futures.

Vision prospective : ce que changera concrètement le nouveau modèle

Le nouveau format révolutionne l'architecture informationnelle du bulletin selon une logique de clarification radicale. Au lieu de l'emploi actuel des rubriques, nous aurons trois blocs distincts : les cotisations obligatoires (identiques pour tous), les cotisations facultatives (choix personnels), et les remboursements divers.

Prenons l'exemple de Marc, ingénieur territorial avec quinze ans d'ancienneté, qui perçoit 3 200 euros nets mensuels et cotise à une mutuelle complémentaire plus une prévoyance facultative. Actuellement, son bulletin mélange ces éléments dans un ensemble parfois difficilement lisible. Le nouveau modèle séparera clairement ses obligations légales (pension civile, CSG, CRDS) de ses choix personnels (mutuelle, prévoyance), facilitant sa compréhension et ses arbitrages futurs.

Impact budgétaire accru : cette clarification pourrait réduire de 30% les sollicitations RH concernant les explications de bulletins, libérant du temps pour des missions à plus forte valeur ajoutée.

Naviguer dans le contexte budgétaire 2025 : défis et opportunités

La fonction publique territoriale traverse une période de contraintes sans précédent qui amplifie l'importance stratégique d'une information salariale transparente. Le gel du point d'indice, confirmé par le ministre Laurent Marcangeli, représente 3 milliards d'économies nationales mais se traduit localement par une érosion du pouvoir d'achat touchant différemment selon les catégories.

Analyse comparative concrète : Thomas, attaché principal avec douze ans d'ancienneté (2 850 euros nets), subit une perte de pouvoir d'achat estimée à 170 euros annuels. Parallèlement, Émilie, adjointe technique débutante (1 380 euros net), perd proportionnellement le même pourcentage, mais cette érosion peut la basculer vers l'éligibilité aux prestations sociales complémentaires.

C'est précisément dans ce contexte que la maîtrise du montant net social devient cruciale. Plus les conditions de rémunération se tendent, plus vos agents solliciteront les dispositifs d'aide sociale, rendant indispensable la facilité d'accès à l'information déclarative.

Nouvelle donne depuis mars 2025 : la réduction de l'indemnisation maladie de 100% à 90% transforme également la donne pour les agents de catégorie C, statistiquement plus exposés aux arrêts liés à la pénibilité physique. Vos gestionnaires doivent désormais maîtriser ces calculs modifiés et garantir que le montant net social reflète correctement ces évolutions.

Synthèse : opérationnel transformer l'expertise en action
Votre feuille de route immédiate : les trois actions prioritaires

Cette clarification réglementaire vous offre l'opportunité de transformer une confusion initiale en avantage concurrentiel managérial. Voici votre plan d'action structuré pour les prochains mois :

Action 1 - Audit de conformité immédiat : vérifiez avant fin juin 2025 que vos bulletins indiquent effectivement la mention « montant net social » avec l'intitulé exact. Cette vérification simple vous prémunit contre tout risque de non-conformité lors des contrôles.

Action 2 - Formation proactive des équipes : organisez avant septembre 2025 une session de formation interne sur les évolutions des bulletins de paie, en anticipant les questions qui caractérisent vos gestionnaires. Cette démarche proactive renforce votre crédibilité auprès des agents.

Action 3 - Préparation stratégique 2026 : lancez dès l'automne 2025 votre projet de migration vers le nouveau modèle de bulletin, en capitalisant sur l'année de délai supplémentaire pour devancer vos obligations et optimiser l'accompagnement au changement.

Vision d'avenir : l'expertise RH comme levier de performance territoriale

Dans un environnement territorial marqué par les contraintes budgétaires et les défis de recrutement, votre maîtrise technique des enjeux de rémunération devient un atout stratégique différenciant. Un agent qui comprend parfaitement sa rémunération, accède facilement aux informations nécessaires à ses démarches sociales, et bénéficie d'un accompagnement de qualité reste un agent motivé et engagé.

Cette expertise constitue bien plus qu'une obligation de conformité : elle représente un outil de gestion moderne au service de l'attractivité de votre collectivité. Face aux défis de demain - vieillissement des effectifs, concurrence du secteur privé, évolutions des aspirations professionnelles - cette maîtrise technique devient un levier de performance collective.

L'enjeu final : transformer chaque interaction administrative en opportunité de renforcement de la relation de confiance avec vos agents, contribuant ainsi directement à l'efficacité et à la qualité du service public territorial que vous gagnez ensemble.

 

Par Pascal NAUD

Président www.naudrh.com

Contact naudrhexpertise@gmail.com

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26 mai 2025 1 26 /05 /mai /2025 11:51

 

 

 

 

La fin de carrière est un moment charnière dans le parcours professionnel d'un agent public. Pour les employeurs territoriaux, la question de la reconnaissance de cet engagement soulève une interrogation récurrente : est-il possible de verser une indemnité de départ à la retraite dans la fonction publique territoriale (FPT) ? La réponse ministérielle n° 01222 du 22 mai 2025 apporte une clarification précieuse sur ce point. Cet article propose une analyse approfondie du cadre juridique applicable, des marges de manœuvre réelles dont disposent les collectivités, et des leviers alternatifs pour valoriser la fin de carrière des agents.

Un cadre juridique rigoureux et limitatif

En vertu de l'article L.712-1 du Code général de la fonction publique, la rémunération des fonctionnaires territoriaux se compose exclusivement :

-du traitement indiciaire,

-de l'indemnité de résidence,

-du supplément familial de traitement (SFT),

-et des primes et indemnités prévues par des dispositions législatives ou réglementaires.

 

L'article L.714-11 du même code introduit une dérogation stricte : seuls les avantages collectivement acquis avant la loi du 26 janvier 1984 peuvent être maintenus. En l'absence de fondement juridique explicite, aucune collectivité ne peut créer ou verser une indemnité de départ à la retraite.

 

Une position réaffirmée par la réponse ministérielle du 22 mai 2025

Le Gouvernement, par la réponse à la question écrite n° 01222, rappelle qu'"aucun texte législatif ou réglementaire n'institue une indemnité de départ à la retraite dans la fonction publique". Toute initiative locale allant en ce sens serait donc illégale et constituerait un manquement aux principes budgétaires et de l’unité du statut de la fonction publique.

Une collectivité qui accorderait une telle prime s'exposerait à des conséquences lourdes :

signalement par la chambre régionale des comptes,

-  recours contentieux d'autres agents ou contribuables,

- remise en cause de la validité du paiement.

 

Un levier existant : le CIA du RIFSEEP

Face à l’impossibilité de verser une prime de départ spécifique, les employeurs territoriaux peuvent recourir à un dispositif légal : le complément indemnitaire annuel (CIA), composante du RIFSEEP. Ce dernier permet de valoriser :

- l'engagement professionnel,

- l'investissement personnel,

- et la contribution au collectif de travail.

 

Dans la pratique, un CIA majoré peut être attribué à un agent en fin de carrière, à condition que cette décision repose sur des critères objectifs, préalablement définis dans le cadre réglementaire local. Il ne s'agit pas d'une prime de départ déguisée, mais d'une reconnaissance de la qualité du service rendu, conforme à la réglementation.

Aucune indemnité de départ à la retraite ne peut être créée ou versée légalement dans la fonction publique territoriale, en dehors des rares cas historiques antérieurs à 1984. Néanmoins, le CIA permet d’exprimer une reconnaissance individuelle, dans un cadre juridique sécurisé.

Avis www.naudrh.com : Ce dispositif témoigne de la rigueur statutaire de la FPT, mais montre aussi ses limites en matière de souplesse et de reconnaissance individuelle. Dans un contexte de renouvellement massif des effectifs, il serait souhaitable d'engager une réflexion nationale sur l'opportunité de créer une prime de fin de carrière, harmonisée et encadrée, pour renforcer l’attractivité du service public local.

 

Par Pascal NAUD

Président www.naudrh.com

Contact naudrhexpertise@gmail.com

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19 mai 2025 1 19 /05 /mai /2025 21:33

 

 

 

 

Le tribunal administratif de Nîmes, dans une décision du 2 mai 2025 (n°2301020), rappelle un principe essentiel : le complément indemnitaire annuel (CIA) versé aux agents publics n’est ni automatique ni garanti à un montant fixe.

👉 Dans cette affaire, un agent contestait une baisse de 98 euros de son CIA, alors même que sa manière de servir était restée inchangée.

✅ Le juge a estimé que cette modulation était légale, justifiée par des objectifs de rééquilibrage entre fonctionnaires et contractuels, ainsi que par des contraintes budgétaires.

🔎 Ce jugement confirme la souplesse laissée à l'autorité territoriale dans la gestion de son régime indemnitaire, à condition de respecter l’équité et la transparence.

💼 RH territoriaux, DRH de collectivités : cette décision est une jurisprudence clé pour piloter équitablement les régimes indemnitaires tout en tenant compte des réalités financières et humaines.

🔎 Avis
www.naudrh.com : cette décision est un signal clair. Les collectivités peuvent, dans une logique de justice sociale et budgétaire, ajuster les primes, à condition d’objectiver leur choix. Elle donne de la souplesse à l'action RH locale tout en rappelant la nécessité de cohérence et de transparence dans les critères d’attribution. Une jurisprudence à suivre de près pour les DRH territoriaux. 

 

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16 mai 2025 5 16 /05 /mai /2025 22:12

 

Depuis le 31 janvier 2025, suite à l'arrêté du 21 janvier 2025, l'indemnité de maniement de fonds (anciennement indemnité de responsabilité des régisseurs) peut désormais être cumulée avec le RIFSEEP (Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, Sujétions, Expertise et Engagement Professionnel).

Cette évolution découle du décret n° 2022-1605 du 22 décembre 2022, en application de l'ordonnance n° 2022-408 du 23 mars 2022.

 

Voici les points clés à retenir :

✅ Nouvelle appellation : l'indemnité de responsabilité des régisseurs devient l'indemnité de maniement de fonds.
✅ Cumul désormais possible avec le RIFSEEP.
✅ Versement facultatif, décidé par délibération des collectivités territoriales.

✅ Montant fixé par arrêté ministériel, en attente d'actualisation (en attendant, références aux taux existants).
✅ Suppression du cautionnement et de l'assurance obligatoires depuis le 1er janvier 2023.



👉 Cette mesure permet une meilleure reconnaissance du rôle et des responsabilités accrues des gestionnaires publics, tout en leur garantissant un maintien du niveau de rémunération.

 

🔗 Pour en savoir plus, consultez la note complète du CIG ci-dessous

 

 

Cumul du RIFSEEP et de l'indemnité des régisseurs :

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10 mai 2025 6 10 /05 /mai /2025 19:08

 

 

 

 

Les collectivités territoriales doivent impérativement effectuer leur déclaration annuelle aux Fonds Nationaux de Compensation (FNC) avant le 31 mai 2025. Cette démarche concerne le supplément familial de traitement (SFT) et l'allocation spécifique de cessation anticipée d'activité amiante (ASCAA).
 


🔑 Points essentiels à retenir :
 

-Adhésion obligatoire : les collectivités qui emploient des fonctionnaires doivent adhérer à l'un des deux fonds de compensation.
 

-Dématérialisation de la déclaration : effectuer la déclaration via la plateforme PEP's avant le 31 mai 2025.L’aspect dématérialisé de la déclaration est un point majeur à souligner, car il facilite la gestion et améliore l'efficacité des processus.
 

-Documents nécessaires : les collectivités peuvent obtenir des documents utiles pour remplir leur déclaration, notamment pour les fonctionnaires CNRACL et IRCANTEC.
 


💼 Action à entreprendre : assurez-vous que votre collectivité est correctement inscrite et préparez-vous à effectuer cette déclaration en ligne pour garantir le respect des obligations légales.
 


👇 Pour plus d’informations, consultez la notice complète ci-dessous.

 

 

 

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2 mai 2025 5 02 /05 /mai /2025 08:47

 

 

 

 

 

La réponse est oui. Le site internet covoiturage.beta.gouv.fr apporte des précisions sur la notion de covoiturage et notamment sur la réalisation des trajets avec un(e) conjoint(e) ou un(e) voisin(e) : « Pour rappel, tel que défini par l’article L. 3132-1 du code des transports le covoiturage est  « l’utilisation en commun d’un véhicule terrestre à moteur par un conducteur et un ou plusieurs passagers, effectuée à titre non onéreux, excepté le partage des frais, dans le cadre d’un déplacement que le conducteur effectue pour son propre compte. Leur mise en relation, à cette fin, peut être effectuée à titre onéreux […] ». Il y a donc covoiturage dès le partage d’un trajet entre un conducteur et un passager. En conséquence, le covoiturage peut donc être interne à la famille ou extra familial tel que pour des trajets réalisés dans le cadre de sorties de loisirs proches (réunion associative, etc.) ou plus éloignées (balade, cinéma, piscine, salle de sport, etc.). » Ainsi, l’agent qui réalise un trajet domicile-travail avec son conjoint au moyen de leur véhicule personnel doit être considéré comme réalisant du covoiturage et peut ainsi prétendre au versement du forfait mobilités durables, sous réserve d’apporter un justificatif attestant de la réalisation du trajet en covoiturage. Il en va de même si les deux agents travaillent dans la même collectivité (versement de deux Forfait Mobilité Durable en tant que passager et conducteur).

 

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2 mai 2025 5 02 /05 /mai /2025 08:39

 

 

 

La réponse est non. Dans cette situation, l’agent ne peut être considéré comme réalisant ses trajets domicile-travail en covoiturage dès lors qu’il s’agit d’un simple arrêt pour déposer/amener ses enfants à l’école au cours du trajet domicile/travail. Les enfants ne peuvent être assimilés à des passagers d’un covoiturage, dès lors que ces derniers ne sont pas en âge de se présenter à l’examen du permis de conduire L’agent ne pourra donc pas bénéficier du forfait mobilités durables.

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22 avril 2025 2 22 /04 /avril /2025 21:24

 

 

 

 

Transparence salariale dans la fonction publique territoriale : campagne 2024

La campagne 2024 de publication des dix plus hautes rémunérations dans la fonction publique territoriale est lancée !

 

🔎 Qui est concerné ?

Les régions, départements, collectivités territoriales et EPCI à fiscalité propre de plus de 40 000 habitants doivent publier chaque année, sur leur site internet, la somme des dix plus hautes rémunérations de leurs agents, en précisant la répartition femmes/hommes parmi ces dix rémunérations

 

📅 Échéances clés :

- Publication sur le site internet de la collectivité avant le 31 mai 2025

- Transmission des liens à la DGCL avant le 16 juin 2025

 

🎯 Objectif :


Renforcer la transparence de l’action publique et permettre à chaque citoyen de connaître la somme des dix plus hautes rémunérations, avec la répartition femmes/hommes.

 

⚖️ Contexte réglementaire :


Cette obligation, issue de la loi de transformation de la fonction publique et renforcée par la loi du 19 juillet 2023, s’applique désormais à un plus grand nombre de collectivités.

 

👉 Pour en savoir plus sur la méthodologie et la liste des collectivités concernées, consultez l’instruction officielle de la DGCL ci-dessous:

 

 

Instruction 25-004153-D du 09 avril2025

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19 avril 2025 6 19 /04 /avril /2025 08:01

 

Le CNFPT a mis en place des critères de financement des contrats d'apprentissage pour 2025 afin de soutenir les métiers en tension.

 

 

 

 

 

Ce dispositif vise à financer 5 000 contrats d'apprentissage, avec une attention particulière pour les collectivités locales.



Voici les points clés à retenir :


🔹 Critères de priorisation : les financements sont alloués en fonction des effectifs permanents des collectivités et des demandes exprimées lors du recensement.


🔹 Métiers en tension : seuls les diplômes liés aux métiers en tension (éducation, sport, maintenance, etc.) sont éligibles.


🔹 Extension pour Mayotte : en raison des impacts du cyclone, les collectivités de Mayotte bénéficient d’une prolongation jusqu’au 30 juin 2025 pour déclarer leurs besoins en apprentissage.



📅 Rappel : le budget de l'apprentissage pour 2025 vise à soutenir les contrats d'apprentissage dans des secteurs clés et contribuer à la formation de nos futurs talents pour les collectivités territoriales.


 

Financement des contrats d'Apprentissage 2025

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10 avril 2025 4 10 /04 /avril /2025 21:01

 

 

 

 

 Les éléments de rémunération énumérés ci-dessous sont réduits dans les mêmes proportions que le traitement et aucun autre élément de rémunération n’est concerné :

-la nouvelle bonification indiciaire,

-le complément de traitement indiciaire,

-le dispositif « transfert primes/points » : réduction de l’abattement sur les primes dans les mêmes proportions que le traitement,

-l'indemnité compensatrice de la hausse de la CSG.

 

Les primes calculées en pourcentage du traitement telles que l’indemnité spéciale de fonction et d’engagement (ISFE) de la police, la prime de responsabilité des emplois administratifs de direction ainsi que la prime « Grand âge » ou encore l’indemnité dite « de cherté de vie » versée en Outre Mer sont impactées par la réduction de traitement pour un agent placé en CMO. Il faut y ajouter la prime d’attractivité pour les professeurs et assistants territoriaux d'enseignement artistique ((article 6 du décret n°2021-276 du 12 mars 2021) et la prime de revalorisation des médecins coordonnateurs (article 3 du décret n°2022-717 du 27 avril 2022).

 

 les délibérations de la collectivité, dont le contenu ne peut être plus favorable, en vertu du principe de parité, que les dispositions en vigueur dans la fonction publique de l’Etat (CE n° 462452 du 4 juillet 2024), prévoient un maintien du régime indemnitaire en CMO dans les mêmes proportions que le traitement (art. 1er du décret n° 2010-997 du 26 août 2010).

 

Ainsi, les délibérations prévoyant un maintien de la part IFSE du RIFSEEP à 100% du régime indemnitaire pendant les 3 premiers mois du congé de maladie ordinaire devront être modifiées afin que cette part soit maintenue à hauteur de 90% au maximum. 

 

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8 avril 2025 2 08 /04 /avril /2025 21:29

 

 

 

 

Le décret n° 2025-318 du 4 avril 2025 est relatif aux modalités d'application de divers dispositifs de réduction de cotisations patronales. Le texte réglementaire fixe les seuils de rémunérations en-deçà desquels les réductions des taux de cotisations patronales d'assurance maladie et d'allocations familiales sont applicables pour l'année 2025. Il détermine également pour 2025 les valeurs maximales du coefficient de la réduction générale des cotisations et contributions patronales compte tenu de la part mutualisée du taux de la cotisation d'accidents du travail et maladies professionnelles et du taux de la contribution d'assurance chômage. Il prévoit pour 2025 des modalités d'entrée en vigueur dérogatoires pour les cotisations d'accidents du travail et maladies professionnelles. Enfin, il intègre dans le code de la sécurité sociale à droit constant les dispositions règlementaires relatives à la déduction forfaitaire patronale sur les heures supplémentaires pour les entreprises d'au moins 20 à moins de 250 salariés. Le décret n° 2025-318 du 4 avril 2025 entre en vigueur au lendemain de sa publication. Il est pris pour l'application de l'article 18 de la loi n° 2025-199 du 28 février 2025 de financement de la sécurité sociale pour 2025.

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6 avril 2025 7 06 /04 /avril /2025 07:01

 

 

 

 

 

Il résulte de l’article L. 714-4 du code général de la fonction publique (CGFP) et du décret n° 91-875 du 6 septembre 1991 pris pour son application qu’il revient à l’assemblée délibérante de chaque collectivité territoriale de fixer elle-même la nature, les conditions d’attribution et le taux moyen des indemnités bénéficiant aux fonctionnaires de la collectivité, sans que le régime ainsi institué puisse être plus favorable que celui dont bénéficient les fonctionnaires de l’Etat d’un grade et d’un corps équivalents au grade et au cadre d’emplois de ces fonctionnaires territoriaux et sans que la collectivité soit tenue de faire bénéficier ses fonctionnaires de régimes indemnitaires identiques à ceux des fonctionnaires de l’Etat. Il lui est notamment loisible de subordonner le bénéfice d’un régime indemnitaire à des conditions plus restrictives que celles qui sont applicables aux fonctionnaires de l’Etat.

Si le respect du principe d'égalité entre les agents publics ne s'oppose pas à l'institution de différences dans le régime indemnitaire dont ils bénéficient fondées sur des différences dans les conditions d'exercice de leurs fonctions ou sur les nécessités du bon fonctionnement du service auquel ils appartiennent, il appartient à la collectivité, lorsqu’elle décide l’institution d’un régime indemnitaire et sauf motif d’intérêt général, d’en faire bénéficier dans les mêmes conditions les fonctionnaires d’un même cadre d’emploi ne se trouvant pas dans une situation différente au regard de l’objet du régime institué et, pour les règles régissant les régimes indemnitaires qui, en raison de leur contenu, ne sont pas limitées à un même cadre d'emplois, de les appliquer identiquement à tous les fonctionnaires ne se trouvant pas dans une situation différente au regard de l’objet de ces règles.

Il résulte de la combinaison de l’article 34 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 et de l’article 37 du décret n° 86-442 du 14 mars 1986 que les fonctionnaires de l’Etat placés en congé de longue maladie ou de longue durée n’ont pas droit au maintien des indemnités attachées à l’exercice des fonctions, hors les cas où ce congé résulte d’un accident ou d’une maladie imputables au service, de sorte qu’il est également interdit à une collectivité territoriale d’en prévoir le maintien à ses fonctionnaires placés dans les mêmes situations.

En revanche, le bénéfice de ces indemnités est maintenu, dans les conditions définies à l’article 1er du décret n° 2010-997 du 26 août 2010, aux fonctionnaires de l’Etat placés soit en congé de maladie ordinaire soit en congé à raison d’un accident de service ou d’une maladie imputable au service. Dans ce second cas, les fonctionnaires bénéficiant du maintien de l’intégralité de leur traitement, ils conservent également le bénéfice intégral de ces régimes indemnitaires, dans le respect, quand ceux-ci prévoient une modulation, du 2° du I de l’article 1er du même décret.

Par conséquent, il est loisible à l’assemblée délibérante d’une collectivité territoriale, quand elle institue des indemnités attachées à l’exercice des fonctions, de prévoir le maintien du bénéfice de ces régimes aux fonctionnaires placés soit en congé de maladie ordinaire, soit en congé à raison d’un accident de service ou d’une maladie imputable au service, dans des conditions qui peuvent être aussi favorables que celles prévues à l’article 1er du décret du 26 août 2010 et dans le respect du principe d’égalité suivant les modalités exposées ci-dessus.
 

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5 avril 2025 6 05 /04 /avril /2025 16:22

 

 

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👉 Cours complet SFT par www.naudrh.com

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5 avril 2025 6 05 /04 /avril /2025 14:16

 

 

 

 

Le supplément familial de traitement (SFT), instauré en 1941, est une indemnité destinée à soutenir les familles des fonctionnaires. Cependant, dans un contexte économique de plus en plus difficile, marqué par une inflation persistante et un coût de la vie qui ne cesse d’augmenter, ce dispositif montre aujourd’hui toute son obsolescence. Le SFT, conçu pour répondre aux besoins des fonctionnaires ayant des enfants à charge, est devenu un instrument largement insuffisant pour soutenir efficacement les familles. Sa revalorisation, et surtout sa réforme en profondeur, est désormais incontournable.

Un montant dérisoire face à l'inflation

Le SFT, actuellement d'un montant de 2,29 euros par mois pour le premier enfant, apparaît dérisoire face à la réalité économique actuelle. Ce montant, figé depuis des décennies, ne suit pas l’évolution des prix ni des besoins des familles. En 2023, l’inflation a frôlé les 6 %, et les prix des produits de consommation courante (alimentaire, logement, énergie) continuent d'augmenter de manière significative. Pour une famille avec un enfant à charge, il devient presque impossible de couvrir les dépenses élémentaires avec une aide aussi maigre. Par exemple, le prix moyen d'un paquet de lait est désormais plus élevé que la somme allouée par le SFT, ce qui rend ce supplément totalement inadapté aux réalités de la vie quotidienne.

Dans un pays où les salaires peinent à suivre la hausse des prix, ce supplément, censé être un soutien essentiel, devient une pure formalité sans réel impact sur le quotidien des familles. En 2023, un fonctionnaire se retrouve avec un pouvoir d'achat de plus en plus affaibli. Comment justifier qu'un soutien familial soit aussi insignifiant face à l'accroissement des charges familiales ?

Une iniquité systématique

Le SFT, dans sa forme actuelle, repose sur une logique qui favorise les agents les mieux rémunérés. En effet, alors que la part fixe du SFT reste la même pour un enfant à charge (2,29 euros), les montants versés à partir de deux enfants augmentent de manière proportionnelle au traitement de l'agent, avec des plafonds et planchers distincts selon le salaire. Cette logique induit une inégalité flagrante. Un fonctionnaire au revenu élevé recevra bien plus qu'un collègue moins bien payé pour un même nombre d'enfants à charge.

Cette disparité est d'autant plus injuste que le SFT est censé être une aide aux familles, et non un outil de redistribution en faveur des agents les mieux payés. Ce système actuel va à l'encontre du principe d’égalité et d’équité que doit garantir la fonction publique. Un soutien familial doit se baser sur le principe d’égalité, en garantissant à chaque fonctionnaire, quel que soit son niveau de rémunération, un soutien équitable. Or, dans son état actuel, le SFT ne respecte pas ce principe. Il renforce même les inégalités entre les fonctionnaires, en donnant davantage à ceux qui en ont déjà plus.

Un système obsolète qui appelle une réforme

La réforme du SFT est non seulement nécessaire, mais elle devient urgente. Le montant attribué aux familles avec un seul enfant, particulièrement faible, doit impérativement être revu à la hausse. Le projet d’augmenter ce montant à 30 euros représente un premier pas significatif dans la réévaluation de ce supplément. Cependant, cette augmentation ne saurait être suffisante si elle ne s’accompagne pas d’une réforme plus profonde du système.

Il est crucial de repenser le SFT dans une logique de simplicité et d'équité. Une solution intéressante serait de forfaitiser le montant du SFT, de manière à ce qu’il soit versé à chaque famille indépendamment du salaire de l'agent. Cette forfaitisation mettrait fin à la logique de différenciation salariale, en offrant un soutien égalitaire pour tous les agents publics, sans distinction de revenu. De plus, une réévaluation annuelle automatique basée sur l’indice des prix à la consommation ou sur le salaire médian garantirait que le montant du SFT suive l’évolution du coût de la vie et reste pertinent dans le temps.

Une forfaitisation équitable

Le SFT pourrait ainsi être forfaitisé, avec un montant fixe par enfant, ajusté en fonction du nombre d’enfants à charge. Par exemple, une somme forfaitaire de 30 euros pour un enfant, de 73 euros pour deux enfants et de 181 euros pour trois enfants serait plus adaptée à la réalité des familles fonctionnaires. Cette approche permettrait de simplifier les calculs, de garantir une aide plus prévisible et, surtout, de supprimer les discriminations entre les fonctionnaires selon leur niveau de rémunération. Le nouveau dispositif pourrait aussi prévoir une clause de garantie, afin qu’aucun agent ne voit son SFT diminuer suite à cette réforme, assurant ainsi la stabilité des droits acquis.

Une clause de garantie pour les agents existants

Pour garantir que la réforme ne pénalise pas les fonctionnaires déjà bénéficiaires du SFT, il serait impératif d’instaurer une clause de garantie. Cette clause assurerait qu’aucun agent, à nombre d’enfants inchangé, ne voit son supplément familial de traitement réduire suite à la réforme. Cela permettrait d’éviter tout désavantage pour ceux qui bénéficient déjà de ce soutien, tout en préparant progressivement la mise en place du nouveau dispositif.

La mise en œuvre progressive : un calendrier adapté

Il est essentiel de planifier la mise en œuvre de cette réforme de manière progressive et claire. Un calendrier bien défini, avec des étapes sur plusieurs années (par exemple, de 2025 à 2028), permettrait de garantir une transition en douceur et d’éviter toute rupture brutale dans les droits des fonctionnaires. Cette approche graduelle permettrait d’ajuster progressivement les budgets des collectivités publiques, tout en garantissant un accompagnement des agents dans cette réforme.

 

Un combat pour la justice sociale et le pouvoir d'achat des fonctionnaires

La revalorisation du SFT ne peut plus être remise à plus tard. Dans un contexte économique où les familles fonctionnaires se retrouvent de plus en plus précarisées par l’inflation et l’augmentation du coût de la vie, il est impératif que l’État, en tant qu’employeur, montre qu’il soutient réellement ses agents. Le SFT, dans sa forme actuelle, est non seulement obsolète, mais aussi inéquitable. Une réforme, qui tiendrait compte des besoins réels des familles et qui assurerait un traitement égalitaire pour tous les fonctionnaires, devient un impératif moral et économique.

Pour que ce supplément redevienne un véritable levier de soutien, il doit être réévalué et adapté à la réalité actuelle des familles. Il est grand temps de rompre avec un dispositif archaïque et inégalitaire pour offrir aux fonctionnaires un soutien à la hauteur de leurs responsabilités et de leurs engagements. Un SFT revalorisé et refondu serait non seulement un signe de reconnaissance pour les agents publics, mais également un acte de justice sociale, indispensable pour préserver leur pouvoir d’achat dans un contexte économique difficile.

 

Par Pascal NAUD

Président www.naudrh.com

Contact naudrhexpertise@gmail.com

 

 

Pour aller plus loin sur ce sujet:

👉 Montants versés au titre du SFT: il faut des forfaits plus justes ! Pascal NAUD Président Naudrh.com

👉 Questions pratico-pratiques sur le SFT

👉 FAQ SFT (CIG)

👉 Cours complet SFT par www.naudrh.com

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3 avril 2025 4 03 /04 /avril /2025 22:09

 

 

 

 

OUI

 

La médaille d’honneur régionale, départementale et communale a pour objet de récompenser les services rendus aux collectivités territoriales et à leurs établissements publics (articles R. 411-41 et suivants du code des communes).

 

La décoration comporte trois échelons. La durée de service requise pour pouvoir bénéficier de la médaille varie selon l'échelon (article R. 411-45) :

- 20 ans pour le 1er échelon : médaille d'argent ;

- 30 ans pour le 2ème échelon : médaille de vermeil ;

- 35 ans pour le 3ème échelon : médaille d'or.

 

Lorsqu’un agent reçoit une médaille, il ne peut y avoir aucun versement à titre indemnitaire par la collectivité. En effet, le versement d'une indemnité ne peut intervenir que si un texte législatif ou réglementaire le prévoit. Or, le décret n° 87-594 du 22 juillet 1987 portant création de la médaille n'a pas prévu l'attribution d'une indemnité.

 

Toutefois, dans le cadre de l'action sociale, le versement d'une gratification symbolique peut être envisagé. Cette gratification ne doit pas constituer un complément de rémunération.

 

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3 avril 2025 4 03 /04 /avril /2025 21:59

 

 

 

 

OUI

 

Le droit aux titres-restaurant n’est pas automatique et dépend des horaires de travail de l’agent. Un agent ne peut bénéficier de titres-restaurant que pour les jours où il est présent dans la collectivité et dispose d’une pause pour sa restauration. Ainsi, un agent dont le temps de travail ne recouvre pas cette interruption ne peut prétendre aux titres-restaurant, quelle que soit la durée de son temps de travail.

 

Un agent dont le travail s’achève en fin de matinée ou commence en début d’après-midi n’a donc, en principe, pas droit aux titres-restaurant (Rép. min. n° 19169 : JOAN Q, 20 juillet 1987).

 

Les agents à temps partiel (ou à temps non complet) ont droit aux titres restaurant si l'heure du déjeuner est comprise dans leur horaire de travail.

Rép. min. n° 19169 : JOAN Q, 20 juillet 1987

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